Une question de point de vue. Alors qu'il est en pleine promotion pour son autobiographie "Sans transition" Christophe Dechavanne se voit confronté à l'expérience négative de ses anciens collaborateurs. Dans une enquête publiée par le magazine "l'Obs", plusieurs personnes qui l'ont côtoyé derrière les caméras l'accusent comportements problématiques : changements d'humeurs, caprices, propos désobligeants, retards chroniques, et crises de colère. L'un de ses anciens collaborateurs se dit même "traumatisé" par son expérience auprès de l'homme de télévision.
Ce lundi 12 février, sur le plateau de "TPMP" , Valérie Benaïm s'est également confiée sur son expérience mitigée avec Christophe Dechavanne, avec qui elle avait co-animé l'émission "Les 100 plus grands" sur TF1. "Ça s'est très mal passé cette émission, je ne peux pas mentir. Parce qu'il était hyper tendu, parce qu'il ne me laissait pas exister, que je voulais exister, que je sentais que sous la table, il me disait : 'Tais-toi, c'est à moi de parler'", a-t-elle raconté, ajoutant qu'il lui avait ensuite envoyé un message d'excuses.
L'émission "Touche pas à mon poste" est d'ailleurs parfois comparée au programme culte de l'animateur "Ciel mon mardi !" diffusé de 1988 à 1992 puis de de 2000 à 2001 sur TF1. Une comparaison que l'ancien animateur de "Coucou c'est nous" ne voit pas forcément d'un bon oeil. "Nous n'avons pas vraiment la même ligne éditoriale. Cyril Hanouna a son talent, sa manière de faire, mais il est pas mal dans le fait divers, c'est plus politisé aussi", a-t-il déclaré dans une interview accordée à "TV Magazine" du "Figaro". "À la base, si l'on s'en tient au titre de son émission, c'était pour parler de la télévision, ce que je n'ai jamais fait. Je n'ai jamais jugé mes coreligionnaires du métier, ni les émissions, ni les audiences. Moi, j'avais une bande pour faire les couillons ensemble. Lui, il demande à ses chroniqueurs leur avis sur des sujets précis."
Quant aux récits de ses anciens collaborateurs, le principal intéressé a tenu à nuancer. "Je suis précis, ce n'est pas pareil. Je cherche la précision. Je suis intransigeant peut-être, mais je le suis aussi avec moi-même. J'ai toujours été le plus juste possible. Quand j'arrivais en retard à mes émissions, mes collaborateurs en avaient quelquefois ras-le-bol de m'attendre, mais je ne me dérobais pas vis-à-vis d'eux. Cela me coûtait une fortune en heures supplémentaires. Les gens avec qui je travaillais n'avaient jamais vu un patron qui perdait de l'argent parce qu'il était en retard. Alors, oui, hélas, quand on a une réputation dans ce métier, il est très compliqué de l'effacer. Mais qu'on se le dise : on se trompe sur moi."
En 2022, alors qu'il s'apprêtait à faire son retour à la télévision comme "invité permanent" aux côtés de Léa Salamé dans "Quelle époque", le présentateur de 66 ans avait déjà évoqué cette question, également dans "TV Magazine" : "J'ai voulu être le mec le plus cool possible, le moins casse-couilles, le moins demandeur, qu'on dise l'inverse de ce qu'on dit depuis 20 ans c'est-à-dire que je suis un mec chiant, compliqué, qui n'aime pas les gens. Je suis l'inverse de tout ça. Je suis un peu exigeant certes, mais, quand vous êtes exigeant, on vous trouve casse-pieds. Pour moi, l'exigence n'est pas du tout négative" avait-il alors justifié.