Justice
Accusé d'abus de biens sociaux, Altice porte plainte contre un actionnaire minoritaire
Publié le 27 juillet 2017 à 18:10
Par Florian Guadalupe | Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
La société de Patrick Drahi est soupçonnée d'avoir agi "contrairement aux intérêts de SFR".
Patrick Drahi Patrick Drahi© Abaca
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La guerre au sein du capital est déclarée ! Selon Le Monde, Altice a déposé plainte le 18 juillet dernier devant le Tribunal de grande instance de Paris contre un actionnaire minoritaire de la maison-mère de SFR. La société de Patrick Drahi a déclenché des poursuites judiciaires pour "dénonciation calomnieuse".

Actionnaire à 0,11% de SFR Group

La plainte vise Catherine Berjal, présidente de CIMA (Charity & Investment Merger Arbitrage), qui détient grâce à ses fonds 0,11% de SFR Group, une filiale d'Altice. Dans une interview accordée au magazine Option Finance en juin dernier, elle a soupçonné l'entreprise de Patrick Drahi d'avoir agi "contrairement aux intérêts de SFR" et de "s'être rendue coupable d'abus de biens sociaux."

En justification, l'actionnaire minoritaire, qui dit depuis avoir également porté plainte, a dénoncé le fait que l'opérateur ait pris en charge à 100% l'amende de 80 millions d'euros infligée par l'Autorité de la concurrence à Altice, alors que la maison-mère aurait dû régler la moitié de cette somme. De plus, Catherine Berjal a regretté la décision de changer le nom de SFR en Altice, alors que le titre n'appartient pas au groupe mais à Patrick Drahi lui-même. Enfin, elle a pointé du doigt la gestion du déménagement de SFR dans les locaux appartenant au milliardaire franco-israélien.

Risque de "45.000 euros d'amende"

Pour sa part, Altice n'a pas contesté ces faits et a assuré que ces décisions relevaient d'actes de bonne gestion. Concernant les accusations de Catherine Berjal, la plainte de la société de Patrick Drahi, qui cite le code pénal, indique que la présidente de CIMA pouvait être reconnue coupable de "dénonciation calomnieuse" et risquait "cinq ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende". Altice s'appuyait notamment sur le fait qu'elle ait accusé publiquement le groupe d'une infraction pénale sans qu'une décision de justice ait été rendue.

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