Mise à jour 03/11 : Dans un message publié sur Twitter, le groupe TF1 dément avoir mis un terme à l'accès au service MyTF1 aux abonnés de Canal+. Dans les faits, ceux-ci y ont, à date, effectivement toujours accès.
Contactée par puremedias.com, Canal+ reconnaît la survenance d'un bugg et la publication par erreur du message adressée hier aux abonnés.
Article d'origine publié le 02 novembre à 14h21 :
Toujours pas d'accord. Depuis hier, les abonnés de Canal+ ne peuvent plus avoir accès aux replays des chaînes du groupe TF1 (TF1, TMC, NT1, HD1) en raison d'"un différend" entre la Une et les distributeurs. "Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée et vous invitons à découvrir les milliers de programmes auxquels vous avez accès via CANAL A LA DEMANDE sur TV et via myCANAL", indique un message aux abonnés Canal lorsque ceux-ci veulent accéder à MyTF1, précisant que la décision provient de TF1.
Canal+ n'est pas le premier groupe à voir ses abonnés privés des replays de "Demain nous appartient", "Danse avec les stars" ou "Vendredi, tout est permis". En effet, depuis le 29 juillet, TF1 a également interdit à SFR de continuer à exploiter ses services de replays. "Nous discutons de manière constructive et j'ai la conviction que nous trouverons des solutions. Nous proposons de faire bouger les lignes en apportant de nouveaux services comme le start-over sur les programmes ou l'extension du replay au-delà de J+7 jours", déclarait encore le mois dernier Gilles Pélisson, PDG du groupe TF1, au Figaro.
Pour rappel, le bras de fer entre le groupe TF1 et les fournisseurs d'accès à internet remonte à juillet 2016, lorsque le PDG de la Une avait exigé que les FAI payent dès 2017 près de 100 millions d'euros par an pour distribuer les chaînes de TF1 et leurs services associés, contre 10 millions d'euros auparavant. Cette initiative avait alors provoqué une levée de boucliers collective des FAI, dont SFR qui a refusé de s'y soumettre. En avril dernier, la société de Patrick Drahi a suspendu toute discussion et avait saisi le CSA pour régler le différend.
En avril dernier, Free s'était pour sa part rangée du côté de ses concurrents pour peser dans la bataille contre TF1. Quant à Orange, elle allée plus loin au début du mois de juillet, en saisissant le tribunal de commerce pour abus de position dominante contre TF1. Du côté de Bouygues Telecom, Martin Bouygues, le PDG qui détient aussi le groupe TF1, a tranché en faveur de sa filiale audiovisuelle.