A prendre ou à laisser. Selon "La Lettre professionnelle de la radio", la station rock Oüi FM, créée en 1987 et rachetée en 2008 par Arthur au groupe Virgin pour la somme de 5,2 millions d'euros, est à vendre. Une information confirmée à nos confrères de "Télérama" par Emmanuel Rials, le patron de la station, selon qui l'annonce a été faite à la trentaine de salariés mardi dernier. Plusieurs repreneurs potentiels seraient déjà sur les rangs, parmi lesquels le groupe 1981, qui compte déjà 7 radios dont Voltage. Des annonces officielles sont prévues d'ici la fin de cette semaine.
Sous l'impulsion d'Arthur, Oüi FM avait tenté de renouer avec l'équilibre financier via des suppressions de postes ou d'émissions, mais aussi par un élargissement de sa zone de diffusion en-dehors de ses frontières historiques d'Île-de-France, pour atteindre aujourd'hui 27 fréquences sur la bande FM. Des investissements ont également eu lieu dans la radio numérique terrestre (DAB+).
Malgré ce développement, la radio rock reste surtout écoutée en région parisienne. Les derniers sondages radio en Ile-de-France sur la vague septembre/décembre 2018 sont très positifs puisque selon Médiamétrie, Ouï FM est écoutée chaque jour par 79.000 auditeurs de plus sur un an (+45,4%), soit au total 253.000 Franciliens.
Arthur, l'ex-"animateur le plus con de la bande FM", titre qu'il s'était attribué dans les années 90, s'était même impliqué à l'antenne de Oüi FM en acceptant de revenir de façon pendant deux mois aux commandes de la matinale de la station baptisée pour l'occasion "Radio Jack" au printemps 2017. L'objectif était selon ses dires de "remettre un coup de projecteur sur Ouï FM", la radio qui a révélé des groupes emblématiques tels que Nirvana, Oasis ou Muse.
Dans une interview accordée à puremedias.com au printemps dernier, l'animateur-producteur se réjouissait de constater que Ouï FM était "la douzième radio nationale la plus écoutée sur le digital, toutes radios confondues", tout en rappelant que l'obtention de nouvelles fréquences était vitale pour l'avenir de sa station. "Si nous n'obtenons pas plus de fréquences rapidement, j'ai bien peur que la radio n'y survive pas", confiait-il. Un chantier auquel devra s'atteler le futur repreneur, tout comme celui de la santé financière de la station, qui n'est pas encore bénéficiaire. "Sans nouvelles fréquences, c'est impossible", estimait ainsi Arthur.