L'antispéciste entre en conflit avec un canard. Selon "L'Express", Aymeric Caron a attaqué aux prud'hommes le 30 mars dernier le magazine "Rolling Stone". En octobre 2016, le journal lui avait confié les clés de la rédaction en chef, afin de "concurrencer 'Les Inrocks' avec une nouvelle formule, axée sur l'information et la politique", explique l'hebdomadaire. L'ancien chroniqueur de "On n'est pas couché" réclame aujourd'hui 100.000 euros, dont la moitié pour travail dissimulé. La décision sera connue fin mai.
Alors qu'il venait de quitter brutalement l'émission "C l'hebdo" sur France 5, Aymeric Caron avait annoncé à l'automne 2016 dans "La nouvelle édition" sur C8 qu'il prenait la direction de la rédaction de "Rolling Stone". Pour 3.000 euros, il devrait écrire un éditorial et réaliser une interview. "Ce qui représente trois, quatre jours de travail", estime son avocate dans "L'Express. De plus, l'auteur de "Utopia XXI" (Flammarion) avait accepté "provisoirement" et "à contrecoeur" le statut de travailleur indépendant pour ce poste de rédacteur en chef. Il demande désormais une requalification en salarié.
Mais selon lui, les conditions de travail promises n'ont pas été respectées. Le journaliste aurait ainsi dû trouver une dizaine de rédacteurs supplémentaires pour remplir les colonnes du magazine. "Il devait travailler jour et nuit, seul, sans staff, de chez lui", ajoute son avocate, qui raconte, qu'un mois et demi après ses débuts, il a craqué et a réclamé "des conditions de travail et de salaire décentes". "Il avait de l'autonomie", défend l'avocate de "Rolling Stone". De plus, le journal lui reproche un manque d'organisation, d'avoir outrepassé sa mission et lui demande une facture au titre de sa prestation, ce qu'Aymeric Caron refuse lors de l'audience : "Tout journaliste doit être salarié". Ce sera désormais à la justice de trancher.