Contrairement à hier, où Mathieu Amalric et Benicio Del Toro étaient à l'honneur pour "Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des Plaines)" d'Arnaud Desplechin, il n'y a pas de film français en compétition aujourd'hui. Le temps fort de cette cinquième journée est incontestablement le retour en compétition des frères Coen. Claude Lanzmann vient aussi présenter un grand documentaire testamentaire sur un juif collabo malgré lui.
Après 6 ans d'absence, les frères Coen reviennent en compétition avec "Inside Llewyn Davis". Les deux réalisateurs, qui ont décroché à Cannes tous les prix possibles, racontent cette année une semaine de la vie d'un chanteur folk dans les années 60, qui n'a que sa guitare pour manger. Le film réunit un casting qui promet une belle montée des marches : Oscar Isaac, Carey Mulligan, John Goodman et Justin Timberlake.
Le deuxième film du jour est "Borgman" de l'iconoclaste Hollandais Alex van Warmerdam qui a l'air beaucoup, beaucoup moins académique puisqu'il est présenté comme l'intrusion inexpliquée d'un inconnu chez un couple d'une banlieue sans histoire.
Vous ne risquez pas de voir Valérie Trierweiler sur les marches. Présente sur la Croisette pour assister à la projection du documentaire "Le dernier des Injustes" de Claude Lanzmann, la première dame a promis d'éviter le tapis rouge et les photographes. A 87 ans, le cinéaste vient présenter ce qui est ressenti par tous comme son testament cinématographique. L'auteur de "Shoah" et de "Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures" dresse cette fois le portrait d'un juif collabo malgré lui.
Un trait de modestie que l'on doit au compositeur de musique de film, cinq fois oscarisé, John Williams, fidèle collaborateur du Président Steven Spielberg, dans le magazine "Classica".
"Si je me mets à écouter du Haydn ou du Brahms, je réalise tout de suite que c'est beaucoup mieux que ce je pourrais jamais faire."