Huit ans que Daft Punk se faisait attendre. Hormis le live "Alive 2007" et la bande-originale de "Tron, l'héritage", le duo électro français n'avait plus sorti d'album. Revenu sur la scène musicale le mois dernier avec le single "Get Lucky", Daft Punk s'est hissé en tête des meilleures ventes de titres dans l'Hexagone, battant très largement le record de téléchargements légaux. Le succès a également été très grand au Royaume-Uni ainsi que dans le reste du monde.
Et à l'approche de la sortie de l'album "Random Access Memories" lundi, le duo habituellement très mystérieux accorde des interviews à plusieurs médias, parmi lesquels Ouest-France, NRJ ou encore Paris-Match. Cette dernière est par ailleurs publiée ce jeudi par l'hebdomadaire. Mais outre des questions sur leur absence ou encore la conception de "Random Access Memories", celle-ci inclut un échange corsé entre Thomas Bangalter et la journaliste de Paris-Match.
Le membre du duo n'a semble-t-il pas apprécié une question à propos de la maîtrise de "la machine de la communication" de Daft Punk, qui a multiplié les petits indices autour de la sortie de l'album ces derniers mois. "Daft Punk n'est pas une machine !" assure dans un premier temps Thomas Bangalter tandis que Guy-Manuel de Homem-Christo répond à la question, assurant avoir "repris un truc qui était déjà là" depuis les années 70.
"Je n'accepte pas que vous sous-entendiez que nous sommes une machine bien organisée ou que nous faisons de la musique pour vendre des disques. C'est vraiment un esprit français de penser ainsi... En sortant quatre albums en vingt ans, j'estime qu'on a fait preuve d'une intégrité artistique maximale. Nous n'avons pas surfé sur la vague. En France, il y a toujours un tel cynisme... Si on avait fait un disque électro, on nous aurait accusés d'opportunisme..." reproche de son côté Thomas Bangalter.
"Mais on vous pose des questions ! Votre disque est super réussi" se défend alors la journaliste de l'hebdomadaire. "Peut-être, mais vos questions sont biaisées. On organise la sortie du disque à notre manière. Nous communiquons peu, ce qui a toujours été le cas, et, effectivement, quand on lâche quinze secondes de musique, on a l'impression d'être l'oncle du dîner de famille. Celui qui ne parle jamais mais, quand il se met à parler, tout le monde l'écoute" reprend alors Thomas Bangalter, avouant cependant "Nous ne sommes définitivement pas une machine, même si c'est ironique de dire cela en nous présentant comme deux robots..." et avant de reprendre calmement l'entretien.