Des suites judiciaires en perspective. Dans un communiqué publié ce lundi, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "injures à caractère raciste" suite à la publication le 27 août dernier par "Valeurs actuelles" d'un article dans lequel on pouvait voir la députée Danièle Obono représentée en esclave avec des chaînes autour du cou. Une illustration qui avait provoqué un tollé dans la classe politique. Sur Twitter, l'élue qui porte les couleurs de La France insoumise à l'Assemblée nationale avait dénoncé le "racisme" de l'hebdomadaire, qui l'avait imaginée sous cet aspect controversé dans le cadre d'une série d'été de politique-fiction.
"Il parait 'Qu'on-peut-pu-rien-dire'. Heureusement, on peut encore écrire de la merde raciste dans un torchon illustrée par les images d'une députée française noire africaine repeinte en esclave...", avait commenté Danièle Obono. Dans un communiqué publié samedi, "Valeurs actuelles" avait présenté ses excuses à la députée en déclarant : "Si nous contestons fermement les accusations dont nos contempteurs nous accablent, nous avons suffisamment de clairvoyance pour comprendre que la principale intéressée, madame Danièle Obono, ait pu se sentir personnellement blessée par cette fiction. Nous le regrettons et lui présentons nos excuses". La direction de la revue s'est par ailleurs défendue de tout racisme.
Invitée de BFMTV samedi soir, Danièle Obono a confié réfléchir à porter plainte contre "Valeurs actuelles". L'enquête ouverte par le parquet de Paris a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la direction régionale de la police judiciaire.