Il est, pour les téléspectateurs, l'une des grandes têtes de l'information de France 2. Du lundi au jeudi, David Pujadas est à la tête du journal de 20 heures de la chaîne publique. Un rendez-vous quotidien qui, au fil des semaines, a gagné des téléspectateurs et des parts d'audience, là où TF1 en perd. Néanmoins, le mois dernier, David Pujadas affirmait son soutien à sa confrère et principale rivale à 20 heures : Laurence Ferrari.
"Laurence, je la trouve très courageuse. Avec les paquets de mer qu'elle reçoit en pleine figure, elle tient le choc ! D'autant que TF1 a sans doute plus un problème de politique éditoriale que de présentatrice" expliquait-il à TéléObs. Interrogé aujourd'hui par Paris Match, David Pujadas confie qu'il n'a pas discuté avec la journaliste depuis l'annonce de son départ pour Direct 8. "Laurence est une femme forte, je n'avais senti aucune aigreur (avant le débat présidentiel), aucune amertume vis-à-vis de TF1, plutôt une forme de déception. Elle n'avait pas le sentiment de pouvoir faire tout ce qu'elle souhaitait" indique-t-il.
Et David Pujadas confirme ses propos : pour lui, la chute d'audience du journal de TF1 n'est pas dûe à une tête en particulier. "TF1 connaît un vrai problème de management. A France 2, il y a un chef incontesté, Thierry Thuillier, cela facilite les choses. Sans dire du mal du camp d'en face, je pense qu'entre Elise Lucet, Laurent Delahousse et moi on peut avoir du plaisir à travailler en équipe. Je ne dis pas qu'il n'y a pas d'ego. Mais on les surmonte..." explique le journaliste.
Néanmoins, David Pujadas confie qu'il ne dirait pas non si on lui proposait de succéder à Laurence Ferrari. "Si la proposition m'était faite, je l'examinerais. TF1 est une rédaction de qualité, c'est ma première maison, j'y suis resté treize ans. Mais j'ai des attaches à France 2 et l'affect compte beaucoup dans ce genre de décision" déclare-t-il, non sans souligner qu'"A France 2, il me reste encore des étapes à franchir. (...) Et, au fond, le JT de TF1 c'est le même poste que celui que j'occupe actuellement...".
Le journaliste revient également sur sa relation avec son joker, Laurent Delahousse, et les rumeurs de départ qui entourent ce dernier. "Laurent est une richesse pour France 2. Il y a de la place pour tout le monde. Le week-end, il a su créer une autre petite musique, c'est très bien qu'on ne soit pas sur les mêmes plates-bandes. (...) Si Laurent part, on le regrettera. Il est l'un des joyaux de la couronne" explique David Pujadas.
Enfin, David Pujadas évoque les relations entre certaines personnalités du service public et des personnalités politiques, et notamment sur le renvoi d'Audrey Pulvar, compagne d'Arnaud Montebourg. "(Audrey Pulvar) est estampillée chroniqueuse de gauche. Est-ce que le fait qu'elle soit fiancée à un ministre de gauche est si gênant que cela ? Elle n'a jamais revendiqué la neutralité, comme moi je peux le faire" indique-t-il, tout en affirmant qu'il abandonnerait le JT "dans la foulée" si son épouse était ministre. "A 20 heures, j'ai un devoir de n'avoir ni attaches ni étiquettes. Je dois être impartial" se justifie-t-il.