Elle est l'une des personnalités incontournables du paysage audiovisuel français de ces dernières années. Propulsée par Cyril Hanouna dans la bande de "Touche pas à mon poste", d'abord en remplacement d'autres chroniqueurs (Muriel Cousin, Elodie Gossuin) lorsque l'émission était sur France 4, puis en quotidienne lors du passage sur D8, Enora Malagré ne laisse pas de marbre. Aimée comme détestée, la chroniqueuse a réussi à se faire une place grâce à son franc-parler et son ton sans détour ("Il paraît que c'est ringard. Alors, je suis ringarde" s'amuse-t-elle).
Sauf que si elle apprécie cette exposition, qu'elle ne considère qu'éphémère comme elle le rappelle dans chaque entretien, Enora Malagré en a souffert comme elle le confie à nos confrères de Technikart cette semaine, dont elle fait la Une aux côtés de Sébastien Thoen, Jérôme Pierrat et Mouloud Mansouri. "C'est compliqué pour moi, en ce moment. Je me suis un peu trop exposée et du coup j'ai passé une période un peu délicate" confie celle qui juge qu'"elle est dure, la machine télé."
Enora Malagré n'est en effet pas épargnée par certains de ses confrères, mais également par les internautes, sur les réseaux sociaux. "La machine Internet, aussi, tout est relayé n'importe comment, chacun - moi incluse - donne son avis et, à un moment donné, je me suis vue dépassée. Autant le milieu radio, je connais, autant la télé, il y a encore des moments où je me fais broyer" reconnaît Enora Malagré. En vue, notamment, ses précédentes déclarations sur son "gang" dans sa jeunesse, qu'elle avait démenties quelques heures plus tard, assurant être sur le ton de la plaisanterie.
Mais la chroniqueuse de Cyril Hanouna n'a pas que ce fait en tête. Elle se souvient également de son doigt d'honneur fait à l'animateur et producteur de "Touche pas à mon poste", lorsque celui-ci avait donné le nom du petit ami de la jeune femme en direct. "Tu peux pas savoir ce que j'ai pris dans la gueule" confie-t-elle, ajoutant s'être "mal exprimée" lorsqu'elle avait déclaré, peu après, "tout cela est très joué, tout cela est très mis en scène, (...) tout cela est prévu bien à l'avance, les enfants."
"Même si évidemment le trait est forcé, ce n'est pas préparé avant. Quand on sent qu'une séquence est rigolote, je fais la fille qui boude deux fois plus. C'est du spectacle" assure-t-elle, "Mais j'ai un personnage télé un peu clivant, je m'en rends compte. Et je me suis fait complètement bouffer par ces histoires, j'ai été trop exposée, faut que je fasse un peu plus attention à moi...". Malgré tout, Enora fourmille de projets, notamment "un gros dossier prison" pour la radio. "Pour des raisons personnelles que je ne développerai pas ici, toutes les semaines, je leur fais un petit big up en leur disant de tenir bon, et du coup ça a fait un petit buzz. Depuis, y a une grosse communauté qui nous écoute en prison, et on reçoit pas mal de mails là-dessus" explique-t-elle.