Un boycott de plus. Depuis le 14 octobre dernier, Eric Zemmour est à l'antenne de CNews du lundi au jeudi à 19h, dans "Face à l'info", une émission de débats présentée par Christine Kelly. La présence de l'éditorialiste a provoqué de vives réactions au sein de la chaîne. La SDJ et les élus du personnel du groupe Canal+ ont ainsi demandé "de ne pas continuer la collaboration" avec le polémiste. Plusieurs personnalités ont d'ailleurs annoncé qu'elles ne se rendraient plus sur les antennes du groupe de Maxime Saada, comme par exemple Valérie Trierweiler.
Ce mardi, via un communiqué, la CGT a annoncé que "plus aucun représentant officiel de la direction nationale" du syndicat "ne se rendra sur les plateaux de CNews tant qu'Eric Zemmour", "déjà condamné pour incitation à la haine religieuse", continuera de "distiller librement ses paroles haineuses sur cette chaîne". Elle a souligné qu'elle "refusait de cautionner la libre diffusion de propos discriminants et racistes".
"La CGT ne peut laisser passer les nombreuses dérives racistes de la ligne éditoriale de ce média. Si la CGT réaffirme que le droit à l'information est un des piliers essentiels de toute démocratie, elle conteste la libre diffusion de propos discriminantes et racistes", a poursuivi le syndicat dans son communiqué. Et de préciser : "Elle réaffirme que les idées d'exclusion, de haine, de xénophobie, de LGBTphobie, de racisme, ne peuvent être banalisées dans la parole publique". "Consciente que l'immense majorité des salariés de CNews" ne partage pas les idées d'Eric Zemmour, la CGT a demandé "à la direction de la chaîne de prendre ses responsabilités".