Éric Zemmour est en forme. Mardi, le polémiste, venu faire la promotion du retour de "Zemmour & Naulleau", était l'invité de Anne-Élisabeth Lemoine dans "C à vous". L'occasion pour lui de s'accrocher, une nouvelle fois, avec Patrick Cohen, en accusant ce dernier de mener un "combat idéologique". Hier, dans les coulisses du tournage de "Zemmour & Naulleau", le polémiste en a remis une couche, qualifiant le journaliste d'Europe 1 de "journaliste qui se croit neutre et équitable alors que toute la France sait qu'il est partial".
Interrogé par puremedias.com en marge du tournage de "Zemmour & Naulleau", le polémiste, condamné pour provocation à la haine en juin dernier, est notamment revenu sur la nouvelle aura médiatique de Raquel Garrido. Depuis début septembre, l'ex-porte-parole de Jean-Luc Mélenchon est désormais l'une des chroniqueuses des "Terriens du dimanche" de Thierry Ardisson sur C8. L'arrivée de l'Insoumise dans un programme diffusé sur une chaîne du groupe de Vincent Bolloré avait fait couler beaucoup d'encre, encore plus lorsque celle-ci s'était présentée à la manière d'une journaliste lors d'un point presse du Premier ministre.
"Une Insoumise chez Bolloré ? Et alors ? Il faut arrêter avec ça, c'est complètement hypocrite" juge Eric Zemmour. "Concernant Bolloré, tout le monde s'offusque mais il n'y rien de choquant à ce qu'un milliardaire possède un groupe de média. Il faut bien de l'argent pour faire tourner (les médias) !" explique-t-il, estimant que "l'important, c'est que Raquel Garrido soit libre" et jugeant que sa présence dans l'émission de Thierry Ardisson est "parfaitement légitime".
Selon lui, "les médias sont une grande fabrique d'idéologie voire de propagande" et il est donc "tout à fait normal" que des politiques viennent "exprimer leurs idées dans l'arène". "La séparation entre les politiques et les journalistes est fallacieuse. Tout le monde défend son idéologie, regardez Patrick Cohen" dénonce le polémiste. "Normalement, les politiques sont plutôt dans l'action mais, vu qu'ils ont de moins en moins le pouvoir de faire, il leur reste celui de dire et de penser" explique-t-il ensuite. Pour Éric Zemmour, rien d'anormal donc à ce que Raquel Garrido s'exprime "à la même échelle que les journalistes".