"Un média qui vit au-dessus de ses moyens". C'est ainsi que "Médiapart" décrit Europe 1 dans une enquête consacrée à ses finances publiée hier. Alors que ses résultats d'audience et financiers sont très dégradés, le site d'information pointe du doigt les rémunérations élevées dont bénéficierait les figures les plus connues de l'antenne de la station bleue. "Les mesures d'économie prises depuis plusieurs années n'ont aucunement concerné certaines 'stars' de la station, dont les juteuses rémunérations ont augmenté dans la plus grande opacité", écrit ainsi "Médiapart", rappelant que la rédaction numérique d'Europe 1 a récemment fait grève pour dénoncer des conditions de travail précaires.
Le site d'information a donné en exemple le contrat signé en 2016 par Nicolas Canteloup avec Europe 1. L'humoriste dispose ainsi d'un contrat d'un "montant mensuel forfaitaire et définitif de 150.755 euros hors taxes" pour assurer toute la saison les imitations quotidiennes de "La revue de presque". Le traitement de Nicolas Canteloup n'aurait d'ailleurs cessé d'augmenter ces dernières années, puisqu'il était de "seulement" 115.500 euros par mois lors de la saison 2012-2013.
Jean-Marc Dumontet, le producteur de l'humoriste, confirme à "Médiapart" cette somme et la justifie. "Nicolas est une mégastar. On ne traite pas Nicolas comme les autres, et je le dis sans arrogance, c'est normal. Il fait 5 à 6 millions tous les soirs sur TF1, le matin c'est une valeur sûre d'Europe, surtout à un moment où la station est en perte de vitesse", a-t-il expliqué, soulignant que Nicolas Canteloup rémunérerait avec son enveloppe "deux ou trois co-auteurs de sketchs", sans plus de précision. Selon "Médiapart", Jean-Marc Dumontet a pour sa part négocié pour lui-même auprès de la station une "facture mensuelle de commission d'agent d'un montant forfaitaire mensuel de 18.150 euros pendant dix mois".
Contactée par puremedias.com, Europe 1 n'a pour l'instant pas souhaité faire de commentaires.