Le journaliste soutient le comique. Samedi soir, avant le coup d'envoi de la deuxième mi-temps de la rencontre de Ligue 1 opposant Montpellier et le Paris-Saint Germain, Stéphane Guy, qui commentait le match, a tenu à saluer le travail de Sébastien Thoen, dont l'éviction a été décidée il y a une semaine par le groupe Canal+. La direction avait pris la décision de licencier l'humoriste après la mise en ligne par Winamax le 19 novembre d'un sketch parodiant l'émission de CNews, "L'heure des pros" et son animateur vedette Pascal Praud. Un rôle interprété par Julien Cazarre tandis que Sébastien Thoen ("Canal Sports Club", "Le Journal du Hard") s'était glissé dans la peau de Lionel Messiha, un personnage inspiré de Jean Messiha, ancien cadre du Rassemblement national qui a son rond de serviette dans le programme du canal 16.
"Je veux saluer l'ami Sébastien Thoen qui n'a pas eu la sortie qu'il aurait méritée. On lui souhaite bon vent. On sait que le bel esprit de Marie Portolano permettra d'assurer la continuité dans le 'Canal Sports Club'. Il n'y a pas de doute là-dessus", a déclaré Stéphane Guy, alors que l'on voyait les joueurs des deux camps se préparer à débuter la seconde mi-temps. Et de citer Coluche, "l'un des fondateurs de notre belle chaîne" : "Il faut se méfier des comiques parce que quelques fois, ils disent des choses pour plaisanter". Il a ensuite glissé après quelques minutes de jeu : "Rions et soyons heureux devant la période actuelle. L'humour est une ressource essentielle, avec les temps si difficiles que nous avons vécus cette année".
Si ni Canal+, ni Sébastien Thoen n'avaient souhaité commenter cette information la semaine dernière, la Société des journalistes (SDJ) de Canal+ s'est fendue vendredi dernier d'un communiqué sur le sujet. Où l'on apprend que "sollicitée par des membres de la rédaction, la direction assume cette décision". La SDJ a donc fait état de son indignation au nom de collaborateurs du service des sports et de journalistes des rédactions du groupe Canal+.
"Les signataires de ce communiqué sont attachés à la liberté d'expression, de caricature et de parodie, pour tous les collaborateurs du groupe, dans le respect des limites fixées par la loi. Nous revendiquons le droit d'exercer nos métiers sans craindre d'être licencié, écarté, inquiété si ce que nous disons, écrivons, déplaît à notre direction", pouvait-on lire dans le communiqué, assorti de la liste des signataires s'opposant au licenciement de Sébastien Thoen, parmi lesquels figurent la journaliste Marie Portolano ou les consultants Michaël Jeremiasz et Habib Beye.