Après plus de 33 ans de bons et loyaux services, elle avait été licenciée pour "faute grave". Le 8 août 2008, en direct sur TF1, la journaliste Florence Schaal annonce par erreur la mort d'un enfant qui est finalement retrouvé vivant. Cet incident vaut à la chaîne une mise en demeure du CSA et un licenciement à la journaliste, qui porte l'affaire devant le conseil prud'hommes.
A l'époque, la SDJ juge la sanction "disproportionnée" et le conseil des prud'hommes lui donne raison en décembre 2009 mais TF1 fait appel de cette décision. La Cour d'Appel vient de confirmer la première décision et condamne définitivement TF1, comme Florence Schaal l'indique dans un courriel adressé à ses collaborateurs révélé par L'Express.fr. "Au-delà de rétablir la vérité des faits, ce jugement répare mon honneur de journaliste, de surcroit vilipendée dans les médias par Jean Claude Dassier, le Directeur de l'Information de l'époque. Il donne aussi espoir et courage, j'espère, à ceux qui pourraient trembler devant la toute-puissance d'un média qui éjecte sans scrupules des journalistes dont il ne veut plus" écrit-elle.
L'erreur de Florence Schaal était survenue en pleine tourmente à l'information de TF1, PPDA venait d'être débarqué, Laurence Ferrari arrivait pour prendre la tête du 20 Heures. Selon la journaliste à l'époque, la sanction prononcée après cet incident n'était qu'un prétexte pour se séparer d'elle. "19 personnes ont été licenciées. Je suis le début d'un plan social déguisé, c'est la réalité. Je pense que, si j'avais vingt ans, on m'aurait gardée à TF1" expliquait-elle en 2009.
Florence Schaal s'était largement expliquée sur son direct du 8 août, précisant qu'elle ne pouvait être tenue pour seule responsable de cette mauvaise annonce à l'antenne. "D'abord, je ne l'ai pas annoncé, puisque j'ai utilisé le conditionnel d'une part, et j'ai utilisé le mot "officieusement", ce qui change tout. En plus, je me suis retrouvée à l'antenne sans avoir même été préparée, sans savoir que j'allais passer à l'antenne (...) Le tribunal a jugé honnêtement que je n'avais pas fait de faute grave. Le CSA l'a aussi jugé donc je pense que la faute n'est pas là" avait-elle expliqué sur France Info.