L'heure de la contre-attaque a sonné pour Florian Philippot. Paparazzé par "Closer" en fin de semaine dernière avec un homme, le vice-président du Front national a tenu à prendre la parole ce matin sur France Inter. Interrogé par Léa Salamé, il a ainsi fait part de sa "colère". "Je suis en colère parce que j'ai été victime d'une atteinte gravissime à ma vie privée", a-t-il commencé. "Quelle est cette société où on peut être traqué, pisté pendant plusieurs jours, pris en photo à votre insu, les photos livrées au grand public sans votre accord évidemment... C'est une dérive grave, très grave", a estimé le bras droit de Marine Le Pen.
"C'est une sorte de fuite en avant vers l'américanisation à laquelle on avait échappé en France et qu'on a tant condamnée avec justesse parce que c'est une régression terrible. Et je vois qu'on est en plein dedans pour des raisons de fric ! Parce qu'évidemment ces magazines de la presse torchon, la presse de caniveau, font ça pour des raisons bassement matériel, de fric. Je trouve ça assez triste", a lâché Florian Philippot.
Alors que Léa Salamé lui faisait part des arguments développés dans cette affaire par Laurence Pieau, la patronne de "Closer", Florian Philippot a taclé : "Ça me fait assez rire que cette dame avance des justifications politiques. Elle est dans une démarche purement commerciale. Son objectif, c'est la rentabilité, le buzz, et tout cela, c'est du maquillage", a-t-il estimé. Et le responsable FN de poursuivre : "J'ai toujours prôné la séparation stricte entre vie privée et engagement politique. Je pense que c'est une ligne de conduite à laquelle il faut se tenir parce que sinon nous tombons dans des dérives extrêmement grave. On voit bien que dans ce raisonnement, il n'y a plus aucune limite et ce qu'on appelle transparence devient tyrannie".
Florian Philippot a enfin estimé qu'il n'était pas "plus difficile de se dire homosexuel au Front national" que dans un autre parti. "On a de tout au Front national. Nous avons même cette chance au Front national de ne pas être dans une logique communautariste" a-t-il vanté. "Vous trouvez que le Front national est gay friendly ?", a alors questionné Léa Salamé. "Non, il n'est pas gay friendly. Il n'est pas l'inverse non plus. Il est juste French friendly", a répondu Florian Philippot.
Florian Philippot a conclu en saluant la réaction de la classe politique française. "Je suis assez heureux de la quasi-unanimité de la classe politique française sur cette affaire-là et des milliers de messages de soutien, anonymes ou célèbres, que j'ai reçus. Cela démontre qu'il y a encore en France une espèce de résistance vis-à-vis de cette américanisation hideuse et de cette régression terrible", a-t-il expliqué. Florian Philippot a enfin fait savoir qu'il avait demandé à son avocat de "saisir le juge en urgence afin de faire sanctionner cette atteinte à (sa) vie privée et à (son) droit à l'image". puremedias.com vous propose de réécouter cette séquence.
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