Ce week-end, "Le Petit Journal" de Canal+ et "Mediapart" étaient privés de congrès. Pour son grand barnum organisé à Lyon afin de réélire Marine Le Pen à la tête du parti, le Front National a décidé de boycotter ces deux médias. Officiellement, leur demande d'accréditation est arrivée trop tard, et, pour "des raisons de sécurité", ils ne pouvaient y avoir davantage de reporters dans le lieu du rassemblement. "Mediapart ne rentre pas dans les manifestations du Front depuis la présidentielle et leur décision de boycotter Marine Le Pen", avait rappelé Julien Rochedy, un des cadres du parti d'extrême droite.
Hier soir, Yann Barthès est donc largement revenu sur cet événement. "Si vous interdisez à un enfant de manger du chocolat, que va-t-il faire ? Il va manger du chocolat", s'est amusé l'animateur en lançant une "spéciale Chocolat/Congrès de Lyon de Front National" ! Une équipe de l'émission s'est évidemment rendue ce week-end dans la ville aux alentours du lieu où se déroulait le rassemblement politique en se présentant comme "des journalistes de Canal+".
Les dirigeants comme les militants ont refusé de parler aux caméras. Ces derniers s'en sont même pris à la chaîne, que Marine Le Pen avait elle-même qualifiée de "bobo horrible". "Canal+ c'est de la merde ! Vous pouvez leur dire ! On ne veut plus entendre parler de cette race de pute", a même lancé un militant très énervé. Mais les journalistes des autres médias présents ce week-end ont décidé de manifester leur soutien à leur confrère.
"Non ce n'est pas du copinage, c'est juste du soutien", s'est félicité Yann Barthès en diffusant des photos de confrères du Monde, de BFMTV, de RTL, de Télé Lyon Métropole, d'Europe 1, de L'Express, de France 3, du "Supplément" de Canal+, de RMC, du Huffington Post, de LCP, de RFI, de France Info et de France Inter, qui se sont affichés tout le week-end avec des bonnettes de micro aux couleurs du "Petit Journal".
Les équipes du "Petit Journal" ont ensuite décrypté les 42 minutes du discours de celle qui a été réélue avec 100% des voix, en insitant sur ses thèmes préférés. Marine Le Pen a été plusieurs fois interrompue par l'assistance criant... "On est chez nous !".