Terrible loi des séries. Alors que la mort de Bernard Debré, urologue, ex-député et ex-ministre devenu une figure des "Grandes gueules" sur RMC ou de "L'heure des pros", a été annoncée hier, c'est aujourd'hui celle de son frère, François, qui vient d'être officialisée par sa famille auprès du "Figaro" et de l'AFP. "L'ancien grand reporter s'est éteint en Touraine après avoir lutté plusieurs mois contre la maladie", a précisé le quotidien.
Moins connu que ses deux frères Bernard et Jean-Louis, ministre de l'Intérieur, président de l'Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, François Debré avait néanmoins mené une brillante carrière de journaliste. Né le 3 avril 1942 à Toulouse, le deuxième fils de Michel Debré avait notamment été lauréat du prix Albert Londres pour son son essai sur les Khmers rouges, "Cambodge, la révolution de la forêt" (1977).
Longtemps journaliste indépendant, François Debré avait couvert de nombreux conflits à travers le monde, du Biafra au Viêt Nam, en passant par le Cambodge, le Tchad et le Pakistan. François Debré avait aussi tourné au début des années 1970 de nombreux reportages pour TF1, Antenne 2 et FR3, avant d'intégrer le service de politique étrangère de TF1, en 1977. Il était resté grand reporter pour la chaîne jusqu'en 1985, avant de prendre en 1988 la direction des magazines de la chaîne Antenne 2. François Debré avait par ailleurs écrit de nombreux livres dont "Trente ans avec sursis" (1998), dans lequel il évoquait notamment son combat contre l'héroïne.