Edito. Léa Salamé, une chroniqueuse "solaire", c'est Laurent Ruquier qui le dit. Mais aussi "virevoltante et sexy". Le compliment vient cette fois du très controversé directeur de l'information de France Télévisions, Michel Field. Le président qu'elle a interrogé sur France 2 jeudi dernier a bien son avis sur le sujet ? On le lit dans Challenges ce matin. "Je n'allais pas être l'ogre qui dévore la princesse", aurait-il répondu à ceux qui lui reprochaient de ne pas avoir été assez pugnace face à elle. Une princesse en décolleté, qu'elle avait évidemment fait péter ce soir-là. C'est peut-être pour cette raison que Jean-Louis Debré a annulé sa venue dans les studios de France Inter cette semaine, quand il a appris que l'intervieweuse maison, en vacances, ne serait pas face à lui.
Ces remarques sur la plastique de de Léa Salamé avant/pendant/après son interview face au Chef de l'Etat rassureront sans aucun doute Eric Zemmour sur l'état du sexisme en France. Ils sont rares ceux à avoir élevé le niveau du commentaire médiatico-politique. "Directe, pugnace, précise, avec une pointe d'arrogance. Elle s'impose très vite", a (ouf !) jugé Alain Duhamel ce jeudi soir où David Pujadas a été éclipsé de l'écran. Christine Ockrent a aussi apprécié "l'aplomb" de la nouvelle coqueluche des médias. Duhamel et Ockrent plus modernes que leurs pairs ! Vous n'avez pas entendu une seule féministe ou consoeur de la nouvelle génération s'insurger contre ces remarques misogynes d'un autre âge. Léa Salamé est une princesse, sexy, virevoltante. Et accessoirement bonne journaliste et intervieweuse politique. Cela fait beaucoup trop pour une seule femme de 36 ans, passée en deux ans de l'ombre d'une petite chaîne de la TNT à la lumière de deux des plus grands médias nationaux.