A l'occasion de cette fin d'année, puremedias.com vous propose de revenir sur les 10 clashs de 2017. Cette année encore, la télévision a été riche d'échanges tendus, devenus désormais culte. De plus, avec l'année présidentielle, la politique a été au coeur de nombreux accrochages ces douze derniers mois.
Ainsi, on retrouve dès janvier 2017 l'échange surréaliste entre Gilbert Collard et Laurence Ferrari sur C8. Le député du Front national s'est montré plusieurs fois virulent cette année, notammant avec ses piques lancées en avril contre Cyril Hanouna. Le présentateur de "Touche pas à mon poste" n'était d'ailleurs pas en reste, puisqu'il a lui aussi déclaré (de nouveau) la guerre à TF1 en octobre. Révélation de cette année, Christine Angot a su aussi faire parler d'elle ! D'abord face à François Fillon dans "L'Emission politique", puis dans "On n'est pas couché", où elle est aujourd'hui chroniqueuse, lorsqu'elle s'est accrochée avec Sandrine Rousseau.
Accrochage surréaliste sur C8. En janvier 2017, Gilbert Collard était l'invité de l'émission politique "Punchline", présentée par Laurence Ferrari. Alors que la journaliste lui a reproché d'"élever la voix", le député FN lui a répondu : "J'élève la voix parce que j'ai l'impression que vous n'entendez pas. Vous entendez là ?" Le parlementaire du Gard s'est alors moqué de la voix de l'intervieweuse "tout à fait compatible avec la voix des aéroports".
Se sentant insultée, Laurence Ferrari a recadré son invité : "Ce n'est pas de votre niveau, Maître Collard. Ce n'est pas de votre niveau ces attaques machistes. Franchement. Me traiter d'hôtesse de l'air ? Franchement..." Renversant la situation, Gilbert Collard a lâché : "C'est vous qui êtes machiste ! Je dis que vous avez une voix d'hygiaphone, ce n'est pas une insulte."
Une invitée très inattendue ! En mars, au coeur de la campagne présidentielle, le candidat LR François Fillon engrangeait les affaires et les casseroles. Invité de "L'Emission politique" sur France 2, l'ancien Premier ministre a dû débattre avec la romancière Christine Angot. Très en colère pendant dix minutes, la future chroniqueuse de Laurent Ruquier a chargé violemment l'ex-député de Paris. "Vous ne reculez vraiment devant rien, c'est incroyable. Votre parole est malhonnête ! Le coup de Bérégovoy que vous nous avez fait tout à l'heure... Ca, cela ne se passe pas ! Vous nous faites un chantage au suicide ?", s'est énervée Christine Angot, sous les huées du public.
De quoi parlait-il ? En avril, l'animateur de C8 souhaitait s'expliquer avec le député du Gard en direct par téléphone dans "Touche pas à mon poste". Depuis plusieurs jours, les deux hommes s'écharpaient par médias interposés. Le présentateur s'était moqué du politique qui croyait être sur écoute. Ce dernier s'était vengé, raillant le trublion du groupe Canal+ lors d'une interview sur LCI.
"T'as vu, j'ai trouvé ton portable. T'es sur écoute, je t'ai retrouvé ! Frérot, comme je t'aime beaucoup, je t'offre un an de brushing", a lancé Cyril Hanouna en pleine émission. Gilbert Collard a riposté : "Les cons m'écoutent toujours ! Mais je suis très heureux que tu m'aies traité de con, parce que tu es un spécialiste. Donc je suis très honoré. Bonne soirée ! Et continue hein. Il faut prendre un peu moins de... Tu vois ce que je veux dire hein. Faut pas trop consommer, car tu vas finir par t'envoler !"
Le présentateur règle ses comptes. En avril, Laurent Ruquier a reçu pour la deuxième fois en quelques mois Philippe Poutou, candidat à l'élection présidentielle, dans "On n'est pas couché". Agacé après son premier passage, le visage du Nouveau parti anticapitaliste s'était moqué de la chroniqueuse Vanessa Burggraf dans l'un de ses clips de campagne.
"Vous avez quand même un double visage et un double discours Monsieur Poutou et je tiens à vous le dire", a glissé Laurent Ruquier, avant d'ajouter : "Sympathique en coulisses et beaucoup moins sur Twitter. Peut-être à l'image de votre programme". Le proche d'Olivier Besancenot a essayé alors d'éviter le clash avant d'être coupé par l'animateur : "De toute façon, c'est fini. Il vous reste une phrase. On est arrivé au bout du temps."
Le coup de gueule d'un jeune spectateur. Fin avril sur France 5, Bruce Toussaint a animé un numéro de "C Polémique" spécial entre-deux-tours dans lequel il a reçu plusieurs personnalités politiques, dont Florian Philippot. Au cours de l'émission, un spectateur dans le public a pris la parole et s'est attaqué directement à l'ex-numéro 2 du Front national.
"Pour faire avaler toutes vos bêtises et absurdités, vous mentez aux gens, vous les trompez, vous les manipulez, en vous arrangeant avec les faits, dans les meetings, sur vos tracts, et sur internet", a-t-il lancé, avant d'ajouter : "Vouloir imposer sa réalité, sa vision du monde, en dépit de toute réalité objective, c'est une des caractéristiques du fascisme". En réponse, Florian Philippot s'est défendu sur l'accusation de racisme, assurant que Marine Le Pen était arrivée en tête dans les départements d'Outre-Mer, puis a accusé l'étudiant de l'avoir insulté, avant d'être corrigé par Bruce Toussaint.
Echange houleux avec l'ancienne ministre. Mai dernier, invitée d'"On n'est pas couché" sur France 2, Najat Vallaud-Belkacem s'est accrochée avec la chroniqueuse Vanessa Burggraf sur la réforme de l'orthographe, allant jusqu'à accuser la journaliste de prononcer des "fake news". "Je n'en reviens pas. Laurent Ruquier, je n'en rajoute pas, parce que je ne veux pas vous mettre en difficulté. On va oublier cette discussion", a lancé la socialiste à l'animateur, avant que Vanessa Burggraf n'en remette une couche : "Tout ça, c'est donc un mensonge ? Une fake news ?"
"Evidemment ! Tout comme je n'ai pas imposé l'apprentissage obligatoire de l'arabe au CP. Vous y avez aussi cru ? C'est incroyable ! Cela fait trois ans que je suis sujette à toutes les fake news, à tous les mensonges, à toutes les insanités de la terre et vous, vous êtes journaliste et vous tombez dedans et vous relayez ça", s'est emportée l'ex-ministre de l'Education nationale, qui s'est dite "furieuse".
C'était le clash de l'année ! Fin septembre, une séquence dans "On n'est pas couché" a fait le buzz quelques jours avant sa diffusion. "L'express" a révélé un violent échange verbal entre Christine Angot et Sandrine Rousseau, ex-porte-parole d'EE-LV, lors de l'enregistrement de l'émission. La chroniqueuse aurait "quitté le plateau", "balançant rageusement au passage ses feuilles et son verre" avant de se réfugier dans sa loge "hurlant et pleurant". Désireux de préserver l'image de la polémiste et par "élégance", France 2 et la société de production Tout sur l'Ecran avaient indiqué que la séquence lors de laquelle Christine Angot quitte le plateau ne serait pas diffusée. La chaîne et la société de production avaient en revanche assuré que le reste de l'interview serait conservée.
C'est au détour d'une phrase prononcée par Sandrine Rousseau que la situation s'est envenimée. L'ancienne élue EE-LV a ainsi déclaré qu'au sein de son parti, "on avait mis en place une cellule de lutte contre le harcèlement, contre les violences (...). Les personnes (victimes de harcèlement) pouvaient appeler d'autres personnes qui ont été formées pour accueillir la parole". Des propos qui ont suscité l'ire de Christine Angot qui l'a interrompue et a soudainement lâché : "Formées pour accueillir la parole, mais qu'est-ce que j'entends ?!".
En larmes, la voix cassée par l'émotion, Sandrine Rousseau a tenté de se défendre, arguant qu'"il faut bien des gens qui entendent le message (des personnes victimes de harcèlement)". "Il n'y a personne, ça n'existe pas ! C'est comme ça ! Il faut se le mettre dans la tête !", lui a rétorqué la polémiste, de plus en plus véhémente. "Mais alors comment on fait ?" s'est interrogée Sandrine Rousseau avant que Christine Angot ne réponde en criant : "On se débrouille ! C'est comme ça !"
La hache de guerre est déterrée. Début octobre, Cyril Hanouna et Benjamin Castaldi ont accusé dans "Touche pas à mon poste" la production de "Quotidien" sur TMC de faire pression sur leurs invités pour qu'ils n'aillent pas sur C8. "Ils se drapent surtout dans leur intégrité, ils sont mieux que nous. Ils sont bien élevés et polis. Je trouve ces méthodes franchement dégueulasses", a lancé l'ex-présentateur de "Secret Story", révélant à l'antenne des SMS privés de l'un des programmateurs du talk d'access de Yann Barthès.
Le lendemain, l'animateur de "Quotidien" a subtilement répondu à Cyril Hanouna en tout début d'émission. Tenant à la main une pancarte reprenant la déjà célèbre phrase d'Emmanuel Macron, "Au lieu de foutre le bordel, certains feraient mieux de travailler", Yann Barthès a glissé que cette injonction "(marchait) aussi pour certains animateurs télé".
Une semaine après, le trublion de C8 a remis une pièce dans la machine en accusant le groupe TF1 d'empêcher ses animateurs de se rendre sur le plateau de "Touche pas à mon poste". En représailles, Cyril Hanouna a projeté une image de lui en slip sur la Tour de TF1.
Frictions sur le plateau de CNews. Début novembre, le rappeur Rost s'est accroché violemment avec Pascal Praud au sujet d'un débat autour du coup de pied du joueur de foot Patrice Evra à un supporter. Le chroniqueur avait évoqué la question du racisme qu'aurait pu subir le joueur de Marseille, et ces propos avaient énervé Pascal Praud qui avait tenté de l'empêcher de parler.
Quelques jours plus tard, Rost est revenu sur le plateau très énervé contre le présentateur : "Vous avez utilisé des mots qui, pour moi, avaient éveillé justement l'instinct primaire de la fachosphère, c'est-à-dire que vous vous êtes arrêté au mot 'racisme', alors que j'étais en train de présenter un contexte". "En fait, vous êtes venu là pour qu'en sortant les gens vous disent 'bravo'. Vous êtes otage de ceux qui vous ont attaqué...", a réagi Pascal Praud en riant. Après l'échange tendu, Rost a pris la décision de quitter le plateau.
Émission politique sous très haute tension sur France 2. Début décembre, Léa Salamé recevait Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis, dans "L'Emission politique". A l'issue de la soirée, le député de Marseille s'est écharpé avec la journaliste Nathalie Saint-Cricq. Alors que l'intervieweuse expliquait que les propos de Danièle Obono étaient douteux, Jean-Luc Mélenchon a haussé la voix. "Ce ne sont pas des propos douteux. Elle, elle ne truque pas les déclarations des autres comme vous l'avez fait", a lancé le dirigeant, applaudi par ses soutiens.
"Ah ah ! C'est plus dur, hein, quand on ne fait pas ce qu'on veut", a enchaîné l'homme politique alors que Nathalie Saint-Cricq faisait une remarque acerbe sur les applaudissements. La discussion s'est poursuivie de manière très tendue, Jean-Luc Mélenchon qualifiant notamment Nathalie Saint-Cricq de "journaliste militante". "Vos questions sont malveillantes, comme vous l'avez toujours été à mon égard !", a lancé le leader de La France insoumise, avant d'expliquer qu'il avait connu la cheffe du service politique de France 2... au PS.