L'ancien locataire de l'Elysée veut aussi faire pression. Depuis le 26 juillet dernier, le reporter Loup Bureau est détenu en prison par les autorités turques. Le journaliste français est soupçonné d'appartenir à une "organisation terroriste armée". Durant le mois d'août, Emmanuel Macron a haussé le ton en réclamant à deux reprises "la libération rapide" du jeune homme à son homologue Recep Tayyip Erdogan. Vendredi dernier, une demande de libération a été rejetée par le juge turc qui l'avait mis en examen.
Dans une interview au JDD, l'ancien président de la République française François Hollande confie "activer tous (ses) réseaux pour aider à la libération de Loup Bureau". "Mon action se fait parallèlement aux autorités françaises, que je ne veux pas gêner", souligne l'ex-chef d'Etat, précisant avoir mobilisé "l'ambassade française" et ses contacts en Turquie.
Le socialiste souhaite expliquer aux autorités turques que le reporter n'est pas lié aux combattants kurdes comme ceux du PKK. "Il faut dire que Turcs que Loup Bureau est seulement un journaliste qui faisait son métier", déclare François Hollande. De plus, il se dit prêt à rencontrer la famille du détenu et raconte avoir déjà échangé avec le père de Loup Bureau lors de la manifestation à Paris en faveur de la libération du journaliste le 24 août dernier.
Il y a une semaine, plusieurs intellectuels ont lancé un appel dans la presse pour la libération de Loup Bureau. Cette lettre ouverte, publiée dans les journaux français et belges, a été rédigée par le porte-parole francophone du Comité international contre la peine de mort Daniel Salvatore Schiffer. Si François Hollande soutient cette initiative, il indique qu'un "ancien président ne signe pas de pétitions".