C'est une "grande gueule" du cinéma, comme il se définit lui-même. Mathieu Kassovitz l'a souvent prouvé et continue de le faire savoir grâce à son compte Twitter. Le 27 janvier dernier, vexé de ne pas être correctement représenté à la cérémonie des César avec son film "L'Ordre et la Morale", l'acteur-réalisateur se lâchait sur le réseau social et lâchait un cinglant "J'enc*** le cinéma français".
Quelques jours plus tard, il dénonçait les réalisateurs qui ne sélectionnaient que "des acteurs bons en promo" avant de s'en prendre à Nicolas Bedos, taxé de "racisme" après un message sur Twitter. Mathieu Kassovitz s'est également invité dans l'affaire Merah en évoquant l'hypothèse d'un complot, toujours sur le réseau social. Cette fois, c'est en interview que Mathieu Kassovitz s'est lâché, à propos de l'absence de son film au Festival de Cannes.
Interrogé par nos confrères d'Allociné, l'acteur-réalisateur assure comprendre l'échec public mais pas le manque de reconnaissance de la critique. "Ne pas prendre un film comme L'Ordre et la Morale à Cannes, je ne comprends pas. Sauf si le film est mauvais. Mais je pense que le film n'est pas mauvais. C'est un de mes meilleurs films, j'en suis très content. Je me dis : 'Si ça ne va pas à Cannes, c'est qu'il y a un problème'" regrette-t-il.
Et sa colère se justifie par la présence d'un autre film : "La Conquête" de Xavier Durringer avec Denis Podalydès. "Ce qui m'a fait vraiment chier, c'est que le film n'aille pas à Cannes mais que, par contre, ils prennent le film sur Sarkozy. Qui est un très bon téléfilm. Mais qui n'a rien de cinématographique, qui n'a rien à foutre à Cannes et qui n'est là que pour de mauvaises raisons. Et ça, ça m'énerve" s'agace Mathieu Kassovitz.
"Nous, on fait un film, on se bat, on est les seuls à se battre contre un gouvernement pour essayer de rétablir des vérités, essayer de faire réfléchir les gens, de les mettre en perspective. Je comprends que le public n'ait pas à faire ce travail-là mais c'est à nous, dans l'industrie, de mettre en avant les films qui peuvent un peu faire réfléchir. On n'est pas là juste pour rigoler" assure-t-il.