Politique
Mise en examen de Nicolas Sarkozy : "Le Monde" charge l'ex-Président
Publié le 2 juillet 2014 à 11:49
Par Julien Bellver
Dans son éditorial à paraître cet après-midi, "Le Monde" dénonce "un feuilleton judiciaire désastreux" après la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour "corruption active".
La Une du quotidien "Le Monde", daté du 3 juillet 2014. La Une du quotidien "Le Monde", daté du 3 juillet 2014.
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La photo à la Une du Monde résume à elle seule la gravité de la situation. On y voit Nicolas Sarkozy dans une voiture, le regard hagard, shooté par les photographes au téléobjectif. "Le choc de la mise en examen pour corruption" titre le quotidien, suite à l'annonce, cette nuit, de la mise en examen de l'ex-Chef de l'Etat pour "corruption active", "trafic d'influence actif" et "recel de violation du secret de l'instruction".

Sans remettre en question la présomption d'innocence dont jouit Nicolas Sarkozy comme "n'importe quel justiciable", Le Monde, dans son éditorial en Une, s'arrête un instant sur la moralité de ce "feuilleton judiciaire désastreux". Rappelant toutes les affaires dans lesquelles l'ex-Président est soupçonné, le quotidien dénonce l'impunité dont certains de ses proches et lui-même croyaient bénéficier.

"La fin justifie les moyens"

"Chacun de ses épisodes – et il ne s'agit là que des principaux – témoigne que, pour ses acteurs et le premier d'entre eux en particulier, la fin justifie tous les moyens. Que la protection de l'ancien président l'ont autorisé, lui et ses proches, à se croire intouchables, au-dessus des lois", écrit le quotidien.

A ses lieutenants, qui s'insurgent depuis plusieurs heures dans les médias, Le Monde leur rappelle un grand principe démocratique. "C'est oublier qu'être dépositaire de l'intérêt général du pays, ou aspirer à le redevenir, suppose une exemplarité incontestable. La morale publique ne se résume pas seulement au respect élémentaire de la légalité, écrit le quotidien du soir. Sauf à saper gravement la confiance des citoyens, elle implique que les responsables politiques soient au-dessus de tout soupçon". Puis Le Monde conclut: "A l'évidence, ce n'est pas le cas de M. Sarkozy".

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