Le double discours des politiques vis-à-vis de la presse people continue. Certains responsables n'hésitent ainsi pas à dénoncer les méfaits de la peopolisation de la vie politique tout en cherchant par tous les moyens à parler à leurs nombreux lecteurs. En décembre dernier, Jean-Luc Mélenchon accordait ainsi par goût de la "transgression" une longue interview à "Closer", réprésentant une presse qu'il "désapprouve". "Vous nous infligez un supplice horrible : la transparence. Tout le monde a besoin d'un jardin secret, de sa part d'ombre", expliquait-il notamment au cours de cet entretien.
Sept mois plus tard, c'est Nathalie Kosciusko-Morizet qui a décidé de se livrer à ce même exercice un brin contradictoire. Comme Jean-Luc Mélenchon, la responsable politique a ainsi accordé cette semaine une longue interview à "Closer" dans laquelle elle parle d'elle, de sa carrière, de sa famille, mais aussi de la prostitution.
Nathalie Kosciusko-Morizet profite aussi de l'occasion pour réaffirmer son opposition la peopolisation de la vie politique à laquelle elle est pourtant en train de prendre part. "Je suis contre la peopolisation de la vie politique. Je suis pour le respect de la vie privée, d'autant que c'est aussi le respect de la vie privée du conjoint. C'est déjà dur pour lui d'être avec quelqu'un dans la lumière", explique celle qui évoque d'elle-même dès la deuxième question un SMS de son mari qu'elle vient de recevoir.
Selon la responsable du parti Les Républicains, "le respect de la vie privée doit être le principe". "Seules les informations porteuses de sens politique doivent être publiées", ajoute-t-elle juste après avoir confié que "le créneau 19h00-20h30 est une forteresse dédiée à (s)es enfants". "Je repasse toujours chez moi pour qu'ils me racontent leur journée et les embrasser avant de ressortir", raconte aussi cette opposante féroce au "déballage intime".
Et de conclure: "Les politiques ne peuvent réclamer aucun privilège particulier. Je suis favorable à la publication de toute information qui éclaire le choix des citoyens. A contrario, je réprouve toute atteinte à la vie privée, ce qui a pourtant tendance à devenir la norme. A chaque fois, il faut se demander : cette information est-elle utile pour le choix des citoyens, fait-elle sens, dénonce-t-elle un mensonge, révèle-t-elle une vérité utile au choix démocratique ?".