L'aigreur est un sentiment tenace. PPDA n'a visiblement pas digéré son éviction de TF1, comme il l'a montré ce midi sur le plateau de "La Nouvelle Edition" de Canal+. Samedi dernier, "Le Tube" avait réalisé un reportage sur les dernières heures du patron de la Une, applaudi dans le hall d'entrée juste avant son départ à la retraite. "C'est bien la seule fois qu'ils l'ont applaudi, a taclé Patrick Poivre d'Arvor. Les résultats n'ont pas cessé de baisser pendant toute sa présence, il a viré à tire-larigot". Le journaliste est revenu sur son départ forcé : "Cela a commencé par moi, parce qu'on le lui avait demandé, il a terminé par Claire Chazal, je ne vais pas verser des larmes de crocodile, tout cela est derrière moi".
PPDA a assuré qu'il avait été évincé il y a huit ans "sur ordre" politique. Il ne dira pas de qui. "C'est une époque que j'espère révolue à jamais". Le journaliste a aussi défendu sa consoeur Claire Chazal, elle aussi poussée vers la sortie. "On lui a demandé de revenir de vacances, de faire une nouvelle saison. Et deux jours après on lui dit au revoir", s'est-il désolé.
Il y a deux ans, en janvier 2014, l'ex-homme tronc du 20 Heures de TF1 en semaine a été condamé à payer 400.000 euros à son ancien employeur pour non-respect de sa clause de discrétion, rédigée lors de son départ du groupe, en juillet 2008. La Une avait attaqué Patrick Poivre d'Arvor suite à la parution en octobre 2008 du livre "A demain ! En chemin vers ma liberté", dans lequel il s'épanchait sur les conditions de son départ.
Depuis son limogeage par TF1, PPDA s'est largement répandu dans la presse. On l'a vu sur de nombreux plateaux critiquer les audiences de Laurence Ferrari, celle qui lui a succédé à la tête du 20 heures en 2008. Il avait notamment retranscrit les SMS adressés par l'ex-journaliste de Canal+ le jour de son éviction. Des sorties médiatiques qui n'ont jamais été du goût du PDG de la Une, Nonce Paolini. Et pour cause : la clause de confidentialité, signée entre les deux parties, l'obligeait à rester discret contre une indemnité négociée de 3,5 millions d'euros selon plusieurs sources de presse.