Sa chaîne est "irréprochable", selon lui. Afin de dresser un bilan de la saison de sa chaîne, dont les audiences n'ont fait que progresser mois après mois, Serge Nedjar, directeur général de CNews, a accordé un entretien ce matin dans les colonnes du "Figaro". Le très discret patron de chaîne s'est notamment défendu d'être à la tête d'un média d'extrême droite.
"Cela devient une habitude et une forme d'expression d'assimiler CNews à une chaîne d'extrême droite en stigmatisant les personnes qui y travaillent. Ce n'est tellement pas le reflet de ce qui se passe ici ! Mais c'est tellement facile !", a commencé Serge Nedjar. Et de présenter : "En réalité, nous avons bousculé l'hégémonie de certains médias traditionnels qui pensent et disent tous les mêmes choses et renvoient dans le 'camp du mal' ceux qui ne pensent pas comme eux. C'est sans finesse et sans nuance". Selon lui, "le public n'est pas dupe" : "Il sait que CNews ne roule pour personne, ni parti ni homme politique, hormis ses téléspectateurs. Chaque fois que nous sommes attaqués, d'ailleurs, notre audience progresse".
Le directeur général de la chaîne info du groupe Canal+ a également réagi à la mise en demeure du CSA concernant le non-respect du pluralisme lors des élections régionales. "Il y a une méprise d'interprétation", a-t-il souligné, précisant s'être "expliqué" avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel : "Nous ne méritions pas cette mise en demeure que nous estimons hors de propos et nous la contestons. Pour preuve, nous avions jusqu'au 18 juin pour nous mettre en conformité et nous le sommes largement. Nous avons été très surpris de la publicité qui a été faite par le CSA autour de cette affaire".