iTELE n'est pas à vendre, c'est ce qu'assure Vincent Bolloré ce matin au quotidien économique Les Echos. Il y a quinze jours, Mediapart et Marianne révélaient que le président du directoire de Vivendi voulait se débarrasser de la chaîne info du groupe Canal+ pour 200 millions d'euros. "Il ne faut pas vendre iTELE, mais, au contraire, la garder et la redéployer en utilisant les forces de Vivendi et de Canal, affirme ce matin l'industriel breton. On peut y couvrir plus de sport, plus de cinéma, plus de culture, plus d'économie, plus d'international. Il faut se démarquer de la concurrence en jouant sur nos forces".
l LIRE AUSSI iTELE, quel gâchis !
Depuis plusieurs mois, iTELE est en "autogestion", les nouveaux moyens et le plan de relance promis ne sont jamais arrivés. Pendant ce temps, la concurrence s'organise, LCI vient de basculer sur la TNT gratuite et France Télévisions s'apprête à lancer sa chaîne d'information en septembre. "Les gens nommés à la tête de la chaîne ne connaissent pas l'info en continu, dénonçait il y a quelques jours Olivier Ravanello dans les colonnes de Télé Obs. Ils ne prennent aucune décision, ne participent pas aux conférences de rédaction et ne sont quasiment pas dans les murs. A son arrivée, Vincent Bolloré voulait tout révolutionner : habillage, couleur, nom, etc. Nous nous attendions à des changements rapides. Finalement, tout est repoussé sine die et l'ensemble des moyens alloués à la chaîne sont rognés".
Selon Marianne et Mediapart, plusieurs acteurs se seraient positionnés pour racheter iTELE, dont le trio BNP, actionnaire du journal "Le Monde". Matthieu Pigasse n'a jamais caché son intérêt pour LCI puis pour iTELE. La chaîne d'information gratuite, numéro deux sur le marché, affiche 1% de part d'audience et perd de l'argent. "Nous attendons de Vincent Bolloré plus de moyens, une ligne claire pour iTELE", a commenté ce matin sur France Inter Laurence Haïm, correspondante pour la chaîne aux Etats-Unis. A moins d'un an de la présidentielle française et américaine, il y a urgence.