Le CSA réagit ! Le 2 mars dernier, Dominique Besnehard avait tenu des propos déplacés à l'égard de Caroline de Haas lors d'une interview avec Jean-Pierre Elkabbach sur CNews. "Quand je vois certaines journalistes qui disent 'Un homme sur trois est un prédateur'... Caroline De Haas, moi, j'ai envie de la gifler", avait-il lâché au matin de la 43e cérémonie de César. Le lendemain, le CSA avait été saisi et la militante féministe avait fait savoir son intention de porter plainte. De son côté, contacté par franceinfo, Jean-Pierre Elkabbach avait assuré que ce n'était qu'une "boutade".
Invité quelques jours plus tard sur le plateau de "C à vous" sur France 5, l'agent de stars n'a pas tenu à présenter ses excuses. "Elle veut faire parler d'elle quand elle va déposer une plainte", avait-il lancé, avant d'expliquer ses propos : "Quand je dis que j'ai envie de lui donner une claque, ça ne veut pas dire que je vais lui en donner une". Il avait conclu : "Je n'ai pas envie de m'excuser, parce que moi, je voudrais qu'elle s'excuse quand elle dit qu'un homme sur trois est un prédateur. Voilà, je voudrais qu'elle s'excuse aussi. Elle réfute ? Mais moi aussi, je peux dire, comme ça, que c'est une parole de trop !"
Après avoir examiné la séquence, le CSA a communiqué hier sa décision d'adresser une mise en garde à CNews. "Le conseil a considéré qu'il apparaissait excessif de conclure à une incitation à la violence à l'égard des femmes, l'invité ayant lui-même tempéré son propos. Il a cependant vivement regretté la réaction du journaliste", précise le Conseil supérieur de l'audiovisuel, notant que Jean-Pierre Elkabbach "n'a pas remis en perspective ces propos ambigus et, au contraire, a abondé dans le sens de l'invité". "L'absence de modération de tels propos constitue un manquement à l'obligation de maîtrise de l'antenne", ajoute le gendarme de l'audiovisuel qui met en garde la chaîne "contre le renouvellement de manquement à son obligation".