Hondelatte raconte... Christophe Hondelatte. Invité aujourd'hui au micro de Thomas Isle sur Europe 1, le journaliste est revenu sur son expérience de présentateur du journal de France 2, comme il l'a lui même qualifiée. En 2004, il avait été mis à la tête du "13 Heures" par Arlette Chabot, alors directrice de l'information, pour essayer de concurrencer le solide Jean-Pierre Pernaut sur TF1. Mais suite à un portrait de "Libération" qui ne lui avait pas plu, le présentateur avait décidé de claquer la porte en janvier 2005 pour se consacrer à "Faites entrer l'accusé" sur la même chaîne.
Si Christophe Hondelatte avoue que c'est "Faites entrer l'accusé" qui l'a "traîné hors du journalisme traditionnel d'actualité", il ne dédouane pas pour autant son "expérience très néfaste du '13 Heures' de France 2". "Cela ne m'a pas intéressé du tout de présenter un journal télévisé. C'est une machine où tout le monde décide à votre place, au dessus. Quand vous arrivez le matin tout est déjà décidé et on vous donne comme excuse qu'à la télévision, ça se prépare à l'avance." Thomas Isle a alors rebondi : "Vous manquiez de liberté ?". Et son invité d'insister :"On a aucune prise sur le contenu de son journal à la télévision, pas plus d'ailleurs que sur les chaînes d'info".
De son expérience à France 2 a découlé ensuite son témoignage sur son travail à BFMTV, chaîne chez laquelle il a évolué de septembre 2014 à août 2015. "J'ai travaillé une saison à BFMTV, on ne décide de rien ! C'est le chef qui décide, qui lui même ne décide pas vraiment puisque c'est le boss qui lui envoie sur son iPad en permanence les sujets à traiter."
A contrario, Christophe Hondelatte a souligné la liberté que peut offrir un média comme la radio, où il a également été amené à présenter des journaux. "A la radio, en tout cas dans l'expérience que j'ai vécu, un présentateur a une prise sur le contenu de son journal, sur les sujets de début, sur le contenu, sur les invités,... Il a des idées, des initiatives et de temps en temps des choix contre le reste de la rédaction, mais dans les grandes maisons on accepte ça." puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.
Enfin, si le journaliste a connu au cours de sa carrière de nombreuses stations, il a assuré ce matin qu'Europe 1 restera son dernier chapitre radiophonique : "Je n'irai pas plus loin, je vous le dis tout de suite. Europe 1 est ma dernière radio, c'est sûr ! Si je dois continuer à faire quelque chose un jour, ce sera du podcast" a-t-il confié.