D8 a fait un flop hier soir avec le lancement de "Politiques Undercover". Les audiences de la première "télé-réalité des politiques" sont mauvaises avec 610.000 téléspectateurs (2,3% de PDA) pour le premier numéro diffusé hier soir à partir de 21 heures et moins de 400.000 (1,9%) pour le second, diffusé entre 22h10 et 23h15.
Plus embêtant pour le programme produit par Equilibre Production, l'émission a été beaucoup critiquée, y compris au sein de la chaîne. Hier soir, dans "Touche pas à mon poste", Enora Malagré a fortement égratigné un concept "un petit peu en mousse". "C'est la quintessence de la démagogie. C'est de la télévision facile. Je trouve ça vraiment pathétique de produire une émission comme ça" a lâché la chroniqueuse. Ses collègues ont également exprimé leurs réticences a priori.
Ce matin, au lendemain de la diffusion de l'émission, les chroniqueuses du "Grand 8", l'autre émission phare de la chaîne, étaient très divisées. Roselyne Bachelot, elle, a jugé l'émission "très intéressante". "On s'est moqué en disant : 'Est-ce que les politiques ont besoin de ça pour connaître la vraie vie ?'. On voit bien que, oui, on a besoin de changer de regard. Et sur la question des handicapés, on va rentrer en 2015 dans l'application de la loi sur l'accessibilité totale pour les handicapés et le reportage était particulièrement bienvenue", a jugé l'ancienne ministre. "On peut connaitre les choses dans les dossiers ET dans la réalité", a-t-elle ajouté. Hapsatou Sy était plus mesurée. "On se plaint souvent qu'il y ait plein de normes qui soient mises en place par des gens qui ne connaissent pas la réalité du terrain donc, là, qu'il y ait des politiques qui viennent sur le terrain, je trouve ça super", a-t-elle expliqué avant de reconnaître attendre surtout de voir "quelles seront les propositions de ces élus par la suite".
Audrey Pulvar était en revanche beaucoup plus sévère avec le programme. "C'est intéressant de les voir se confronter à la réalité mais je trouve assez consternant qu'ils aient besoin de cela pour se rendre compte du quotidien des Français", a lancé la journaliste. Un avis que partage Élisabeth Bost. "J'étais assez catastrophée. Quand j'ai vu qu'ils avaient besoin de faire ça pour se rendre compte que les personnes handicapées ont au quotidien des problèmes d'accessibilité notamment dans les transports en commun, qu'il y a des problèmes aux urgences... Ah bon ? Ils ne le savaient pas ?! Ils ont besoin de faire tout ça pour se rendre compte qu'il y a des problèmes ? Alors effectivement, c'est grave ! Soit ce sont de gros menteurs qui jouent la comédie, soit ils sont totalement coupés de la vie quotidienne et alors c'est gravissime", s'est-elle agacée avant de demander à son tour : "Alors, les gars, des solutions maintenant !".