La contre-attaque. Selon l'AFP, Nicolas Hulot a demandé à ses avocats de déposer une plainte pour diffamation contre le journal "Ebdo" et les journalistes ayant écrit l'article accusant le ministre de la Transition écologique et solidaire de violences sexuelles. Interrogée par l'Agence France Presse, la direction du magazine n'a pas souhaité réagir avant de connaître le contenu de la plainte.
"Nous avons reçu pour instruction de lancer cette procédure en diffamation. Je pense qu'elle sera déposée d'ici la fin de la semaine", ont annoncé les deux avocats de Nicolas Hulot, Me Jakubowicz et Me Laffont. Selon les avocats, l'enquête parue vendredi dernier dans "Ebdo" a été réalisée "sur le fondement d'une rumeur démentie et d'une plainte ayant fait l'objet d'un classement sans suite il y a 10 ans du fait de la prescription, mais aussi du caractère non établi des faits allégués."
Au courant de la parution de l'enquête jeudi dernier, le membre du gouvernement a souhaité devancer le journal et s'est rendu au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et sur BFMTV, pour démentir les accusations d'"Ebdo". Ainsi, il a dénoncé des rumeurs "ignominieuses", niant tout harcèlement sexuel sur une ancienne collaboratrice de l'ex-Fondation Hulot, qui elle-même a démenti tout lien avec l'ex-visage de TF1. Nicolas Hulot avait toutefois reconnu l'existence d'une plainte classée sans suite il y a 10 ans de la petite-fille d'un homme politique, concernant des faits remontant à 1997.
De plus, dans une tribune au "JDD", le ministre a reçu le soutien dimanche de Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, qui a jugé l'article "irresponsable". "Quand j'entends sur un plateau de télévision l'une des auteurs (de l'enquête, ndlr) dire solennellement qu'elle appelle les femmes victimes de viol, 'par lui ou un autre', à contacter la presse, je trouve cela abject", a-t-elle lancé, avant d'ajouter : "Je ne sais pas quelle cause sert" le magazine "Ebdo", "mais ce n'est ni la crédibilité de la parole des femmes, ni la lutte contre les violences sexistes et sexuelles."