Comme lors de chaque période des fêtes, puremedias.com vous propose de revivre l'année écoulée du monde médiatique au travers de nombreux articles. Place ici aux anonymes qui ont fait l'actualité en 2021. En un an, ils sont passés de simples inconnus à la Une des médias, que ce soit de leur plein gré ou à leurs dépens, pour des raisons les plus joyeuses ou les plus terribles. Alors que l'année 2022 va commencer, nous vous proposons de faire un tour de ses visages d'anonymes qui ont marqué l'année 2021.
Elle est le visage de la campagne de vaccination. Après une année 2020 marquée par des vagues successives de Covid-19, l'année 2021 devait être l'année du "déconfinement", notamment grâce à l'arrivée des vaccins. Les Français ont ainsi découvert en janvier les noms de Pfizer, Astra Zeneca, Moderna ou Janssen, qui sont devenus communs aujourd'hui.
A l'âge de 78 ans, Mauricette avait reçu le 27 décembre 2020 la première injection d'un vaccin contre le coronavirus à l'hôpital René-Muret de Sevran, en Seine-Saint-Denis. Les caméras françaises étaient alors présentes pour suivre la première vaccinée de l'Hexagone. "Je suis émue", avait-elle sobrement déclaré devant les micros des journalistes.
A la mi-janvier, la personne âgée avait ensuite fait l'objet de fausses informations venant de personnes anti-vaccins. Des internautes s'étaient demandés ce qu'était devenue Mauricette, certains affirmant qu'elle était décédée. Interrogé par "CheckNews", l'AP-HP a confirmé que le décès de Mauricette était "faux".
Son témoignage avait fait le tour des médias. Le 15 janvier dernier, Yuriy, un jeune garçon de 15 ans, avait été roué de coups à la sortie de son collège dans le XVe arrondissement de la capitale. Une dizaine d'agresseurs l'avaient violemment frappé et laissé pour mort sur la dalle de Beaugrenelle. Les secours étaient arrivés rapidement sur place et l'avaient transféré à l'hôpital Necker où il avait été placé en coma artificiel. Une enquête pour tentative d'homicide volontaire avait alors été ouverte le même jour.
Deux mois plus tard, l'adolescent avait fait le choix de témoigner à la télévision dans "Touche pas à mon poste". Dans un entretien accordé à Cyril Hanouna le 9 mars sur C8, il avait assuré qu'il ne s'agissait pas d'un règlement de comptes "entre bandes" : "Je vivais ma vie, ça m'arrivait souvent d'être sur cette dalle. Je ne me sentais pas en danger". "Je ressentais la peur de la mort, car ce qui m'arrivait, ce n'était pas rien. Je voyais les réactions autour de moi (...) le crâne ouvert, le sang partout", avait-il déclaré. L'enquête avait conduit à la mise en examen de onze personnes pour "tentative d'assassinat" ou "participation à une association de malfaiteurs".
La scène avait choqué. Le 8 juin dernier, en marge d'une visite à Tain-l'Hermitage, dans la Drôme, Emmanuel Macron avait été giflé par un quidam présent parmi la foule. Juste avant de mettre son coup, l'individu avait crié : "Montjoie Saint-Denis, à bas la macronie". Une vidéo amateure avait ensuite été diffusée sur les chaînes d'information. L'homme avait été immédiatement arrêté par le service de protection du chef de l'Etat. Jugé en comparution immédiate, il avait été condamné à trois mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
Après sa sortie de prison, celui dont le nom a été révélé au grand public, Damien Tarel, s'est rendu dans plusieurs médias tels que BFMTV ou "Touche pas à mon poste" sur C8. Dans cette dernière, il avait confié le 20 septembre avoir ressenti de la colère en voyant que des Gilets jaunes avaient été écartés du chemin du président de la République dans la Drôme. "Je pourrais avoir des regrets vis-à-vis de l'image de la France à l'étranger... Mais j'ai reçu beaucoup de soutiens, également depuis l'étranger, par des personnes qui font la différence entre le président de la République et le peuple français", avait-il indiqué.
Il avait battu tous les records en France. Avec 252 participations aux "12 coups de midi" sur TF1, Bruno était devenu le 5 octobre dernier le champion du monde de participations à un jeu télé et de victoires en solo dans un jeu télévisé. Présent depuis le 20 janvier à l'antenne de TF1, le candidat surnommé "Fifou Dingo" avait accompagné quotidiennement les téléspectateurs de la première chaîne pendant près de dix mois, devenant du jour au lendemain, une star des jeux télévisés.
Le 5 octobre, il s'était incliné sur le fil face à un jeune concurrent, Loris, qui avait mis fin à son règne dans le jeu de Jean-Luc Reichmann. Bruno avait alors quitté l'émission avec une cagnotte s'élevant à plus d'un million d'euros, mêlant argent et cadeaux.
Dimanche 27 février, Christian Lantenois, photographe de la rédaction de "L'Union" à Reims, avait été agressé dans la ville de Champagne-Ardenne, dans le quartier de Croix-Rouge, après avoir été alerté sur de fortes tensions entre jeunes. Alors qu'il réalisait des photographies, il avait été attaqué par des individus qui lui avaient porté plusieurs coups à la tête. Il avait été ensuite hospitalisé et placé dans un coma artificiel, souffrant d'un traumatisme crânien, d'un hématome sous-dural et d'une hémorragie cérébrale.
L'Elysée s'était ému de l'événement et avait contacté la rédaction du quotidien régional. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait quant à lui fait part de son indignation sur Twitter : "Mes pensées accompagnent le photo-journaliste grièvement blessé dans le cadre de son travail à Reims. Solidarité avec la rédaction de 'L'Union' et l'ensemble de la profession". Une enquête avait été ouverte pour tentative de meurtre.
Le 27 mars, un mois après l'agression, Christian Lantenois est sorti de son coma artificiel et vit aujourd'hui avec une "paralysie faciale droite due à la fracture du rocher de l'oreille". Auprès de France Bleu en juillet dernier, il avait pris la parole la première fois depuis l'incident : "Ca a bouleversé ma vie, j'ai encore des problèmes de concentration, d'équilibre. J'ai une mémoire immédiate qui ne va pas bien".
En février dernier, The Vivi, jeune rappeur de 21 ans, avait fait sensation dans "The Voice" avec sa reprise de "Suicide social" d'Orelsan. Sélectionné par les coachs, Vincent Pois de son vrai nom, avait ensuite vu d'anciens tweets racistes et homophobes resurgir sur le réseau social à l'oiseau bleu. Parmi les messages écrits il y a plusieurs années par le rappeur : "Quelle est la différence entre un arabe et un seau de merde ? Le Seau", "Qu'est-ce qu'un arabe sans main ? Un anti vol", "Si elle est consentante à 11 ans ? c'est bon ?", ou "Jsuis pas pd sous race".
Face à la polémique, The Vivi avait supprimé son compte Twitter et publié un message d'excuses sur son compte Instagram. Dans la foulée, la société de production ITV Studios France avait annoncé l'éviction du candidat de son concours de chant présenté par Nikos Aliagas sur TF1 tous les samedis en prime time.
Le 6 mars, il avait décidé de revenir sur cette polémique par une chanson publiée sur Youtube. "Maintenant les médias, la télé, je les connais. Il parle sur mon nom sans déconner. Je sais qui je suis, ce que je vaux, ce que j'ai dit et je m'en excuse à mort", avait chanté, parlant de "vannes éclatées sur Twitter" contraire à ses "valeurs". "L'humour que t'as pu lire ne me fait plus rire maintenant", avait ajouté le chanteur.
Elle a certainement été la femme la plus recherchée de France le temps de quelques jours. Le 26 juin, une spectatrice du Tour de France avait provoqué une immense chute dans le peloton de la course de vélo entre Brest et Landerneau, en essayant d'afficher une pancarte devant les caméras, sur laquelle était écrit "Allez Opi-Omi". Il s'agissait alors d'un message affectueux pour ses grands-parents.
Introuvable pendant plusieurs jours, mais ne supportant pas l'emballement médiatique, elle s'était rendue d'elle-même, au bout de quelques jours, à la gendarmerie de Landerneau, dans le Finistère. Début décembre, elle avait comparu devant le tribunal correctionnel de Brest pour "mise en danger d'autrui" et "blessures involontaires" ayant entraîné une incapacité de travail "n'excédant pas trois mois". Pour ces faits, elle avait encouru jusqu'à 15.000 euros d'amende et une peine d'un an d'emprisonnement. Elle avait finalement écopé d'une amende de 1.200 euros et avait dû verser un euro symbolique à l'Union nationale des cyclistes professionnels, partie civile.