Le 13 juillet dernier, on apprenait la nomination d'Audrey Pulvar au poste de directrice de la rédaction du magazine Les Inrockuptibles. Une arrivée qui n'a pas manqué de suscité la polémique, de nombreux médias remettant en cause le manque d'indépendance de la journaliste, en couple avec le ministre Arnaud Montebourg. L'éditorialiste politique Thomas Legrand a d'ailleurs rapidement annoncé qu'il quittait la rédaction de l'hebdomadaire, considérant qu'il ne pouvait plus y avoir "de traitement crédible de la politique".
Très critiquée, Audrey Pulvar livre aujourd'hui son premier édito, qui sera publié dans le nouveau numéro des Inrocks spécial sexe à paraître mercredi. Alors qu'elle s'est s'était déjà expliquée à maintes reprises, notamment lors d'une interview vidéo accordée à l'AFP, dans laquelle elle affirmait qu'il n'était pas question que les Inrocks deviennent "une annexe du PS", Audrey Pulvar en remet une couche pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi.
"Nous serons jugés à l'épreuve des faits" : tel est le titre du premier édito d'Audrey Pulvar qui promet notamment à ses équipes et ses lecteurs de "fabriquer ensemble le meilleur journal et développer le meilleur site internet possibles". "Faire leur travail. Tout simplement. Avec fougue, coeur, sérieux et abnégation. C'est ce que j'ai demandé aux journalistes et à tout le personnel des Inrocks la première fois que nous nous sommes vus", commence par expliquer la nouvelle directrice de la rédaction.
Par de multiples sous-entendus, Audrey Pulvar répond aux nombreuses critiques qui lui ont été faites, rappelant que sa rédaction ne cessera d'"interroger le pouvoir - tous les pouvoirs -" et le placera "face à ses contradictions, ses errements, ses renoncements, ses duperies". La compagne d'Arnaud Montebourg compte bien valoriser le "savoir-faire" de ses équipes composées de "journalistes professionnels" qui ne sont pas des "béni-oui-oui, ni des marionnettes". "Le reste ? Ecume, procès en sorcellerie, mauvaise foi. C'est à l'épreuve des faits que nous serons jugés, non à celle de racontars ou de fantasmes archaïques" conclut-elle.