Les ennuis s'enchaînent pour Stéphane Courbit, ex-patron d'Endemol et désormais homme d'affaires dans plusieurs secteurs d'activités dont la télévision au travers de la société Banijay. Il a été selon l'AFP placé en garde à vue ce matin à Paris, dans le cadre de l'enquête sur un abus de faiblesse au détriment de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt. L'avocat Pascal Wilhelm, ex-mandataire de Liliane Bettencourt, et son ex-infirmier Alain Thurin ont eux aussi été placés en garde à vue.
Les juges d'intruction s'interrogent sur les conditions dans lesquelles l'héritière de L'Oréal a investi 143 millions d'euros dans le groupe de Stéphane Courbit en mai 2011. Cette transaction, un investissement de 20% dans LOV Group, a été réalisé quelques mois avant le placement sous tutelle de l'héritière de l'Oréal, par l'entremise de son gestionnaire de fortune d'alors, Me Pascal Wilhelm, également avocat de Stéphane Courbit. Un possible conflit d'intérêts pointé du doigt par la fille de Liliane Bettencourt, Françoise.
Stéphane Courbit avait tenté à l'époque de minimiser l'affaire en expliquant que Pascal Wilhelm ne représente plus sa holding mais qu'il est seulement "l'un des avocats du site de jeux en ligne Betclic", filiale du groupe. Par ailleurs, Monsieur Wilhelm avait précisé que cette opération financière avait été envisagée avant qu'il ne devienne le conseiller de Madame Bettencourt. Sans convaincre les juges visiblement.