Le New York Times va mieux et c'est toute la presse mondiale qui respire tant ce quotidien est un baromètre de la santé de l'ensemble de la presse écrite. Après avoir perdu de l'argent en 2011, le New York Times est redevenu rentable en 2012, grâce, bien évidemment, à une actualité très chargée aux Etats-Unis : Ouragan Sandy, tuerie de Newtown et, surtout, la campagne présidentielle qui a opposé Barack Obama à Mitt Romney.
Résultat : le groupe a dégagé un bénéfice net de 133 millions de dollars en 2012 alors qu'il avait enregistré une perte de 40 millions en 2011. Le chiffre d'affaires total est en légère hausse sur l'année à 2 milliards de dollars (+2%). Et pourtant les recettes publicitaires ne sont pas très bonnes : elles ont chuté de 6%. Si cette mauvaise conjoncture n'a pas davantage affecté les finances du NYT, c'est que ses ventes au numéro, dans les kiosques et sur le net, ainsi que ses abonnements sont en forte progression.
En effet, les recettes tirées des abonnements (y compris sur internet) et les ventes au numéro ont progressé de 10% en 2012 (953 millions de dollars) par rapport à 2011. La tendance a été encore plus marquée en fin d'année, avec +16% pour ce "pôle de recette" au quatrième semestre. Fin décembre, le quotidien comptait 668.000 abonnements payants sur internet (+13% par rapport à la fin septembre). Et la bonne nouvelle continue puisque le groupe a annoncé hier s'attendre à de bons résultats financiers au premier trimestre 2013, avec des recettes publicitaires en baisse mais des revenus en hausse toujours grâce aux ventes au numéro mais aussi à une augmentation du prix au numéro.