Pourquoi Umar Abbasi a-t-il photographié un homme sur le point de se faire tuer après être tombé sur les rails du métro ? De nombreux internautes et lecteurs du New York Post se sont posé la question après la publication du cliché en Une du quotidien hier. "C'est une honte que les gens soient plus pressés de prendre une photo de terribles événements plutôt que d'aider des personnes en danger. Dans quel monde vivons-nous ?" s'indignait notamment un lecteur.
Face à la polémique, Umar Abbasi répond aujourd'hui à ses détracteurs dans les colonnes du New York Post. Le photographe explique à nouveau avoir voulu alerter le conducteur du train. "J'ai commencé à courir, j'avais mon appareil photo avec moi - il n'était même pas correctement réglé - et j'ai commencé à prendre des photos avec le flash, en espérant que le conducteur verrait quelque chose et pourrait s'arrêter", se justifie-t-il.
"Je n'avais aucune idée de ce que j'étais en train de prendre en photo. Je ne suis même pas sûr que ça enregistrait et je ne savais même pas ce qui se passait, j'étais fixé sur le train qui arrivait", précise Umar Abbasi. Le photographe ajoute qu'il était "trop loin" pour pouvoir sauver la victime et précise que "personne de plus proche n'a essayé de le sortir de là". Il affirme également ne pas avoir entendu cet homme crier.
Umar Abbasi raconte qu'après la collision, les personnes attendant sur le quai et lui-même ont tenté de réanimer la victime mais qu'une jeune médecin n'était pas en mesure de faire un massage cardiaque. "Ils ont essayé même s'il n'y avait pas d'espoir" explique-t-il. Le photographe indique aussi que d'autres personnes ont tenté de prendre des photos et des vidéos de la victime mais qu'il les a repoussées en personne.
Quant aux réactions plutôt violentes, Umar Abbasi confie ne pas les comprendre. "Je dois dire que j'ai été surpris de la colère sur ces photos, des personnes qui disent : 'Pourquoi n'a-t-il pas posé son appareil photo et tenté de le sortir de là ?'. Mais je ne peux pas laisser ces gens m'atteindre. Ils n'étaient pas là. Ils n'ont aucune idée de la vitesse à laquelle cela s'est produit. Ils ne savent pas ce qu'ils auraient fait" s'agace-t-il.