Les syndicats et des journalistes du "JDD" soutiennent la SDJ de "Paris Match". Hier soir, dans un communiqué, co-signé par les syndicats SNJ, SNJ-CGT, CFDT et FO, la Société des journalistes de l'hebdomadaire et les élus du CSE de Lagardère Media News, représentant du personnel, se sont "indignés" qu'une membre du bureau de la SDJ de "Paris Match" ait "reçu une lettre de convocation pour un entretien préalable au licenciement". Elle avait récemment critiqué un édito de Patrick Mahé, qui s'opposait à la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, lors de son conflit avec le groupe Canal+.
"Cette journaliste, en poste depuis 20 ans, qui est l'une des voix, représentant la majorité de la rédaction devant sa direction, a subi de fortes pressions au cours des dernières semaines, notamment en lien avec son mandat au bureau de l'association. Cette convocation lui a été envoyée alors qu'elle est actuellement en arrêt de travail", a poursuivi le communiqué. Selon "Les Jours", Laurence Ferrari, nouvelle patronne du service politique de "Paris Match", aurait joué un rôle sur l'arrêt de travail de la journaliste : "Ce sont les papiers qu'on ne commande plus, les petites et grandes vexation (...) Plus rien ne va, il y a rupture de confiance".
Le communiqué de la SDJ de "Paris Match" a poursuivi : "Nous (...) sommes choqués et indignés par cette action de la direction. Nous précisons qu'un deuxième membre du bureau de la SDJ, subissant ces mêmes intimidations, est également en arrêt maladie depuis dix jours". "Au gré de nos actions, votées massivement par les membres de la rédaction adhérents de la SDJ, la tension s'est accrue, atteignant à présent un point intolérable. Notre liberté d'expression est attaquée, les tentatives de déstabilisation se multiplient", a souligné la Société des journalistes de l'hebdomadaire.
"La SDJ tient à rappeler qu'elle a pour rôle de porter la voix des journalistes adhérents, de défendre l'intégrité du titre, de veiller à l'indépendance éditoriale de la rédaction et au respect de la déontologie. Alors que la profession a souhaité nous exprimer avec force son soutien, en décernant conjointement aux SDJ de 'Paris Match' et du 'JDD' le grand prix du journalisme Michèle Léridon, notre inquiétude grandit chaque jour quant à l'avenir de notre rédaction et à la survie d'une instance représentative. Jusqu'où cela ira-t-il ?", a dénoncé la Société dans son communiqué.