Ce mardi 21 mars, la commission d'enquête de l'Assemblée Nationale sur le renouvellement des fréquences de la TNT auditionnait Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture. Les jours précédents, Cyril Hanouna, Pascal Praud, Maxime Saada, Rodolphe Belmer se sont notamment prêtés à l'exercice, avant prochainement Yann Barthès et Julien Bellver.
Le rapporteur de cette commission, le député LFI Aurélien Saintoul, a demandé à Rachida Dati : "Avez-vous eu connaissance de la rencontre entre Emmanuel Macron et Vincent Bolloré en septembre dernier ?". Ce à quoi Rachida Dati répond : "Je n'étais pas ministre de la Culture".
C'est alors que le député insiste et réitère sa question. Commençant à s'agacer, Rachida Dati rétorque : "Je n'étais pas dans l'agenda présidentiel ni ministériel", avant d'ajouter face à l'insistance de l'élu "je n'ai aucune connaissance des rencontres du président de la République avec les personnes qu'il souhaite rencontrer."
Aurélien Saintoul enfonce le clou : "Estimez-vous qu'il y aurait un lien entre cette rencontre et voter nomination ?" C'est alors que la ministre de la Culture s'énerve : "ça devient très personnel, vous allez trop loin monsieur le rapporteur" et de compléter : "la croisade, les attaques, les collusions, je ne suis pas là pour répondre à ça" a précisé Rachida Dati après avoir rappelé sa présence en tant que ministre de la Culture.
"Vous mettez en cause ma légitimité monsieur le rapporteur" a continué Rachida Dati, "ma capacité, ma compétence". "Je serais l'objet d'un contrat entre deux hommes" s'est-elle offusquée. "Quelle est votre idée derrière la tête ? Il y aurait quelque chose qu'ils auraient conclu ensemble et je serais le prix du contrat".
Quentin Bataillon, député Renaissance et président de la commission, a mis fin à l'échange houleux entre Rachida Dati et Aurélien Saintoul en rappelant que les questions doivent respecter l'ordre et l'objet de cette commission d'enquête.