Certains journalistes vont-ils trop loin ? Hier, Nicolas Bedos a signé une tribune sur le site du Huffington Post dans laquelle il évoque l'affaire Weinstein et les nombreuses conséquences qui ont suivi, telles que le hashtag "#BalanceTonPorc" ou les affaires qui ont touché Gilbert Rozon et Kevin Spacey. Toutefois, l'acteur aborde son texte en évoquant une anecdote qui s'est déroulée il y a quelques jours, via son compte Facebook.
L'humoriste raconte avoir été contacté par une journaliste qu'il "connaît un peu" et qui "travaille pour le site d'un célèbre magazine". "Elle me demande, sans sourciller, si je n'aurais pas (sic) 'en magasin quelques infos croustillantes concernant des agressions sexuelles commises dans le milieu du showbiz'", révèle-t-il, précisant que c'est "la troisième journaliste à (lui) poser cette question."
Il lui répond : "Non, des types lourds, il y en a, oui, des producteurs un peu foireux obligés - croient-ils - de faire miroiter des rôles pour draguer les nanas, oui, à la pelle, sans doute. Mais des agressions, des tentatives de viol, que je sache, non, pardon, je suis vraiment navré de ne pouvoir vous rendre service !". Nicolas Bedos explique que la journaliste a insisté, réclamant au moins "un dérapage".
"Vous avez plein de copines actrices, y'en a bien une qu'un type connu aurait chauffée de façon insistante, ça va du pelotage de nichons à la grosse main au cul, des gestes déplacés, en boîte, quand vous sortez, des types qui proposent des partouzes", lui aurait-elle répondu. Selon le fils de Guy Bedos, la journaliste a conclu en lui disant : "Votre nom ne sera pas cité et je vous revaudrai ça... Réfléchissez, je vous en supplie, un seul nom me suffira."
Cette dernière phrase a visiblement agacé le comédien puisqu'il consacre ensuite tout un paragraphe constitué de questions rhétoriques, critiquant cette période actuelle de la dénonciation, dont notamment ces excès : "Dans le même sac d'indignité : les agressions, les tentatives de viol et les dragues de lourdingues ? Confondus : les traquenards de pervers et les soirées libertines, les prédateurs et les machistes ? Sommes-nous prêts à salir l'honneur de gens dont le seul tort serait d'être pathétiques ?"