Depuis les révélations de l'enquête des "Inrocks" sur Jean-Marc Morandini cet été, la station Europe 1 est discrète sur l'affaire judiciaire qui concerne son ancien présentateur. Seul Nicolas Canteloup, l'imitateur de la matinale de Thomas Sotto, avait osé tourner en dérision ce dossier, comme lorsqu'il racontait avoir rencontré le présentateur, qui a été "mis en retrait" le 26 juillet dernier de la station, en burkini, afin "de passer des vacances tranquilles".
Interrogé par nos confrères de Télé Loisirs, l'humoriste confie que les dirigeants de la radio n'étaient pas au courant qu'il allait aborder ce sujet délicat à l'antenne. "Ils étaient en régie et se sont dit : 'Mais où va-t-il ?' C'est un sujet sensible. Il y a une omerta dans la station", avoue-t-il, ajoutant que "les gens qui ont travaillé avec lui ne sont pas à l'aise." Nicolas Canteloup poursuit : "Mais je ne pouvais pas faire comme si de rien n'était. C'était compliqué car on a été complices à l'antenne. Il fallait donc une certaine forme d'élégance."
En garde à vue la semaine dernière, l'animateur de NRJ12 a été mis en examen vendredi dernier pour "corruption de mineur" et "corruption de mineur aggravée", selon l'AFP. Le juge d'instruction a placé Jean-Marc Morandini sous contrôle judiciaire.
L'affaire concerne deux plaintes déposées cet été à l'encontre du présentateur du "Grand direct des médias" sur Europe 1 : la première est liée à des échanges de SMS avec un mineur, qui affirme que Jean-Marc Morandini lui a fait ouvertement des propositions sexuelles. De son côté, le second plaignant affirme avoir été invité au domicile du journaliste pour y passer un casting, seul, et où l'animateur l'aurait fait poser nu pour une séance photos. Ces deux plaintes ne sont pas liées aux plaintes pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé" déposées contre Jean-Marc Morandini par des comédiens de la web-série "Les Faucons", produite par l'animateur.