La guéguerre Patrick Cohen/Arthur se déplace sur le terrain judiciaire. L'animateur de TF1, accusé d'exil fiscal dans une chronique du matinalier d'Inter l'attaque en diffamation. "Sur France Inter, Patrick Cohen a tenu des propos gravement diffamatoires, l'accusant faussement d'évasion fiscale et de trafic d'influence ce qui constitue des délits", écrit dans un communiqué Maître Olivier Pardo, l'avocat de l'animateur de TF1.
Hier, Patrick Cohen avait ironisé dans son billet de 7.43 sur le rachat d'une partie du capital de l'avertisseur de radars Coyote par ses deux fondateurs. La transaction, révélée ce week-end par le site de BFM Business, a permis à deux des actionnaires de l'entreprise de faire une belle plus-value. Parmi eux : l'animateur Arthur, qui a empoché 12 millions d'euros, alors qu'il n'avait investi dans l'affaire que 4 millions d'euros. L'animateur de TF1, dont l'exil fiscal en Belgique a été décrié en juin dernier, aurait fait du lobbying auprès de Nicolas Sarkozy pour que le gouvernement Fillon renonce à faire interdire les avertisseurs de radars.
"Je croyais que c'était interdit depuis 2011 les avertisseurs de radars ? Oui mais non, les boitiers ne signalent plus les radars mais 'les zones de danger' ce qui revient au même", a ironisé le présentateur. "Et ces 8 millions de plus-value, ça fait combien dans les caisses de l'Etat ? Bah ça fait 0 puisqu'Arthur a logé sa holding au Luxembourg (...) où les plus-values de ce genre ne sont pas imposées du tout", a tancé le journaliste.
"Voilà, c'était notre contribution au débat sur la nécessaire, l'indispensable urgence de renforcer l'enseignement moral et civique et de transmettre les valeurs de la République auprès des animateurs télé et des résidents belges", avait conclu Patrick Cohen, très sévère. L'avocat d'Arthur dénonce un "amalgame" avec un article du journal Le Monde. "Se présentant comme un parangon de vertu républicaine, Monsieur Cohen n'a pas pris un instant le soin de vérifier les informations ou tenté de contacter Arthur, ce qui est la base de déontologie des journalistes", fustige l'avocat. Qui entend agir à l'encontre "de tous ceux qui diffuseront de fausses informations".
JB/BD