Hier, un an après les attentats contre "Charlie Hebdo" et la prise d'otages de l'Hyper Cacher, Dominique Rizet, l'éminent journaliste Police-Justice de BFMTV est revenu sur la couverture de ces évènements par la chaîne d'information en continu. Couverture qui avait fait l'objet d'une plainte de la part des ex-otage après la divulgation par Dominique Rizet, sur l'antenne de BFMTV, le 9 janvier dernier, en pleine prise d'otages à l'Hyper Cacher, de l'information selon laquelle plusieurs personnes se trouvaient cachées dans une chambre froide à l'insu du terroriste, Amédy Coulibaly. Quelques semaines après les faits, plusieurs d'entre elles avaient porté plainte contre BFMTV pour "mise en danger de la vie d'autrui". Le journaliste avait mis plusieurs mois à reconnaitre son erreur.
Une affaire qui s'est soldée cette semaine puisque que les plaignants ont retiré leur plainte après avoir trouvé un accord avec BFMTV. La chaîne info s'est engagée à verser 60.000 euros au Fonds social juif unifié au bénéfice du soutien aux victimes de terrorisme. Invité hier sur le plateau du "Tube" de Canal+, Dominique Rizet s'est dit "soulagé" par le règlement de ce conflit juridique. "C'est plus qu'un soulagement, c'est une respiration, c'est une libération pour moi. (...) J'ai l'impression que je vais pouvoir revivre normalement, ce que je m'interdisais un peu quand même", a expliqué le journaliste.
Dominique Rizet a indiqué avoir été très affecté par cette erreur. "Cette faute me hante", a-t-il lancé, ému, à Ophélie Meunier. "C'est vrai que cette phrase je n'aurais pas dû la prononcer. C'est une info que j'avais. Au moment où je le dis, j'ai une garantie. Quelqu'un me dit : 'ça ne risque rien, c'est secure'. Mais après coup je réalise que je n'aurais pas dû le dire. (...) Je m'en veux parce que la page d'écriture était belle et juste arrivé à la fin j'ai fait une grosse tache", a-t-il ajouté.
"Cette affaire m'a affecté. Je ne suis pas passé comme ça à autre chose. Quand j'ai réalisé après coup, bien sûr que je m'en veux et je m'en voudrai jusqu'à la fin de mes jours. J'y pense tous les jours, plusieurs fois par jour. (...) C'est 17 secondes d'une carrière de 35 ans. donc... Dominique Rizet ne se réduit pas à ses 17 secondes là. Même si, si je pouvais couper la bande son et enlever ses 17 secondes bien sûr je le ferais. J'ai fait 60 heures d'antenne en 72 heures. Mais c'est parce que j'ai bien voulu le faire, parce que les info je les avais, parce que les info m'arrivaient. Et c'est vrai que j'en avais 10 fois plus. J'avais absolument tout en temps réel", a-t-il poursuivi.