Grève des tweets aujourd'hui aux "Echos". Si le compte Twitter officiel du journal fonctionnera normalement, les journalistes ont décidé de ne pas publier de messages sur le réseau social avec leurs comptes personnels pendant 24 heures. La raison : la publication le 4 mars d'un tweet publicitaire sur le compte officiel des "Echos". "À l'occasion de la naissance de la marque #DS Automobiles, @LesEchos entrechoquent le passé et le présent !", écrivait le journal sur Twitter comme s'il s'agissait d'un article traditionnel. Le message, également posté sur la page Facebook du journal, a depuis été supprimé.
Dans un communiqué, la Société des journalistes (SDJ) du quotidien économique a dénoncé "des pratiques inadmissibles" témoignant d'"un mélange des genres de plus en plus courant entre publicités et articles de journalistes sur le site". Et la SDJ de dénoncer des contenus publicitaires réalisés en externe et présentés à chaque fois comme du contenu journalistique grâce à des maquettes "très proches" un vocabulaire "journalistique type interview" et une "association du logo Les Echos" notamment. Cet incident intervient alors que la SDJ "vient de passer six mois à négocier avec la direction du groupe pour mettre fin à ce mélange des genres", précise le communiqué.
"On ne peut pas tout charter ni suivre en permanence les nouveaux formats publicitaires qui sont mis en ligne. Dès qu'on parvient à boucher un trou, autre chose surgit", a commenté Leila de Comarmond, présidente de la Société des journalistes des "Echos", interrogée par Le Monde. "La crise économique de la presse ne justifie pas qu'on affaiblisse notre crédibilité", a-t-elle estimé, invitant toute la profession à s'emparer "collectivement du sujet".