Il revient sur l'éviction de son comparse. Ce vendredi, le comique Julien Cazarre accorde un entretien sur le site de "L'Equipe" afin d'évoquer sa rentrée dans "Rothen s'enflamme" sur RMC et de revenir sur le tumultueux départ de Sébastien Thoen du groupe Canal+ fin novembre 2020. A la suite d'un sketch pour Winamax parodiant "L'heure des pros", émission de débats incarnée par Pascal Praud sur CNews, l'humoriste, prochainement dans une émission de Thierry Ardisson sur France 3, avait été évincé de la chaîne cryptée.
Son licenciement avait alors fait polémique et avait notamment conduit au départ de Stéphane Guy, écarté du groupe Canal+ après un salut amical à l'antenne pour l'humoriste. En avril 2021, plusieurs journalistes du service des sports avaient alors signé une pétition de soutien à Sébastien Thoen. Par la suite, des salariés de la rédaction des sports avaient été convoqués à un entretien préalable à un éventuel licenciement. Au total, 25 personnes ont été mises à la porte du groupe après cet incident.
De son côté, la direction a toujours assuré que ce n'était pas le sketch pour Winamax qui avait conduit à l'éviction de Sébastien Thoen, mais sa proximité avec Julien Cazarre, ancien visage de la chaîne. Dans une interview donnée à Europe 1 début décembre 2020, Gérald-Brice Viret, directeur des antennes du groupe Canal+, avait raconté en visant Julien Cazarre sans le nommer : "C'est parce que Sébastien s'est affiché avec des personnes qui dénoncent et dénigrent constamment, sur des antennes concurrentes, la direction et le service des sports (...) En s'affichant avec cette personne, quelque part, il légitimait ses propos et tous ses dénigrements".
Ainsi, dans les colonnes de "L'Equipe", Julien Cazarre revient sur cet épisode : "Ils se sont servis de moi pour faire une saignée dans le service. Ils étaient touchés par ma phrase (dite dans une vidéo sur le site 'Girondins Analyse', ndlr) sur Didier Lahaye (ancien directeur adjoint des sports, ndlr) ? J'ai simplement dit que le mec était une truffe. Le gars n'est plus là un an après, c'est dire s'ils y étaient attachés...". "La vérité, c'est qu'ils ont été vexés par le sketch sur CNews et s'en sont servis pour justifier l'éviction de Sébastien Thoen en disant qu'il s'affichait à côté d'une personne dénigrant l'entreprise. C'est lâche", poursuit-il.
Sur le sketch en lui-même, celui qui n'intervient plus dans "L'after foot" depuis la rentrée confie que Sébastien Cohen "ne sentait pas le sketch" et qu'il "ne voulait pas le faire". "J'ai insisté, mais je ne pensais pas que cela aurait cette répercussion. On n'imaginait pas que CNews était un truc aussi sensible, c'est l'autoroute du kiff de Bolloré. Il ne faut surtout pas y toucher. Tout le reste, y compris le foot, tu peux, mais pas ça", ajoute-t-il.