D'ordinaire jamais avare d'un commentaire sur la télévision, Nicolas Sarkozy a choisi d'adopter la plus stricte discrétion concernant la situation actuelle à iTELE. Interrogé ce mardi sur Sud Radio et Public Sénat sur le conflit en cours au sein de la chaîne info du groupe Canal+, l'ancien chef de l'Etat a rappelé son intention de garder le silence dans ce dossier.
"Je me suis laissé aller, lorsque j'étais président de la République - et j'ai eu tort - à faire des commentaires sur les programmes de France Télévisions. A l'époque, vous m'êtes tous tombés dessus en disant que c'était une immixtion scandaleuse du politique dans la vie des médias. Et maintenant on m'interroge pour savoir ce que je pense !", a-t-il ironisé pour justifier sa discrétion.
Nicolas Sarkozy n'a pas échappé à une relance des journalistes sur sa proximité avec Vincent Bolloré, premier actionnaire de Vivendi, maison mère du groupe Canal+ et donc propriétaire de iTELE. "Vous croyez que je suis un homme qui renie ses amis ?", a rétorqué l'ancien chef de l'État, ajoutant immédiatement qu'il souhaitait "à la France beaucoup de chefs d'entreprise de la qualité de celui-ci". Avant de rappeler : "Je ne donnerai pas mon opinion, ce n'est pas ma responsabilité".
Nicolas Sarkozy a conclu sur le cas plus personnel de Jean-Marc Morandini : "Quand j'étais plus jeune, il m'est arrivé de participer à la curée médiatique. (....) Je n'en suis pas fier. Depuis que moi-même j'ai été dans la position du gibier, avant d'être innocenté, d'avoir des non-lieux, je me suis juré que plus jamais je ne ferai la même chose", a-t-il commencé par expliquer. "Il faut respecter les gens. Je ne connais pas M. Morandini, je ne sais pas ce qu'il a fait, mais une chose est sûre, c'est qu'avec l'expérience qu'est la mienne de l'injustice de la curée médiatique, plus jamais vous ne me verrez ajouter mon nom à la longue lignée de tous ceux qui donnent leur avis sans savoir". Vous pouvez revoir ce passage ici à partir de 47'.