Marine Le Pen s'insurge. Une fois de plus. Dans un courrier adressé à Michel Boyon, le président du CSA, son mandataire national Jean-François Jalkh affirme en effet que les médias n'appliquent pas le principe d'égalité des temps de parole et d'antenne entre tous les candidats à la présidentielle, comme ils devraient pourtant le faire depuis le 9 avril dernier.
Depuis le début à cette date de la campagne présidentielle officielle, les radios et télévisions sont en effet tenus d'accorder le même temps de parole à tous les candidats à l'élection présidentielle et à leurs soutiens. Cette règle succède à l'équité des temps de parole, en place jusqu'au 8 avril, et selon laquelle les chaînes devaient accorder des temps de parole aux candidats en fonction de leurs scores dans les sondages d'opinion.
Mais Marine Le Pen, habituée à pointer du doigt les médias et le système, leur reproche de ne pas s'y plier. "D'après les décompes auxquels nous avons procédés depuis cette date, nous nous apercevons que cette règle est très imparfaitement respectée par de nombreux médias", indique ainsi le mandataire national de la candidate frontiste. Aucun chiffre n'est cependant mentionné dans ce courrier, et le CSA n'a publié aucune donnée sur les huit derniers jours.
Dans cette lettre, Jean-François Jalkh appelle le président du CSA à "rappeler en urgence aux intéressés l'impératif d'égalité", un appel qui n'est pas sans rappeler les courriers envoyés par le Front National à TF1 et France 2 au mois de février dernier. Marine Le Pen y reprochait aux deux chaînes de ne pas lui accorder le temps d'antenne auquel elle avait droit selon les résultats des sondages d'opinion.