C'est un euphémisme de dire que Cyril Hanouna fait parler de lui depuis son arrivée sur D8. Il vient d'être désigné "animateur de l'année" par le magazine GQ et "Touche pas à mon poste" accumule les records d'audiences. Les invités du magazine, qui a plus que doublé son audience en un an, sont de plus en plus prestigieux. L'émission est devenue incontournable, et, chaque jour ou presque, des séquences avec l'un ou l'autre de ses chroniqueurs sont reprises sur internet.
Ce matin, le Journal du dimanche consacre une page à l'animateur-phénomène. Et Cyril Hanouna n'esquive pas les questions sur son business. "Je suis animateur et producteur de Touche pas à mon poste mais D8 a fait une bonne affaire. Pour 40.000 euros, elle a une émission qu'elle peut rediffuser plusieurs fois par jour sans rien payer en plus. Je gagne 25.000 euros par mois", confie Cyril Hanouna qui produit "TPMP" via sa société H2O Productions, filiale de Banijay Group de Stéphane Courbit.
Mais l'animateur de 39 ans tente de minimiser l'importance de son salaire. "Ça peut paraître beaucoup, mais par rapport à d'autres animateurs, c'est très peu. L'émission génère vraiment de la pub. À la fin du mois, il ne me reste pas grand-chose", tempère-t-il en expliquant ne pas avoir des goûts de luxe. "Je joue au tennis, je ne pars qu'une fois par an en vacances et j'achète peu de fringues", détaille-t-il en confiant tout de même un péché mignon, les voitures. "Le reste part dans les impôts, l'appartement près d'Europe 1 où j'ai une quotidienne et les nounous. Mais je suis heureux, je m'éclate. Mon père se demande encore quand je vais trouver un vrai travail", confie-t-il.
Cyril Hanouna se voit comme un animateur "populaire" à l'image de Jean-Pierre Foucault et Nagui, qui font partie de ses références. "Les Inrockuptibles m'ont tapé dessus. C'est normal : j'incarne ce qui est populaire. Le pire serait qu'on dise que je suis à la mode. Là, on est sûr de finir ringard", dit-il en confiant accepter la critique. "En revanche, quand une fille comme Sophia Aram me dénigre alors que je l'ai soutenue envers et contre tous, je ne comprends pas. Quand on fait son audience, la moindre des choses serait de se faire tout petit..." Et l'animateur en rajoute une couche : "Non seulement elle se prend des tôles, mais en plus elle me met une cartouche ! Résultat, à mon tour, je l'ai dézinguée dans mon émission."
Par ailleurs, celui qui officie également sur Europe 1 dévoile un peu de sa vie privée : il confie avoir vécu chez ses parents jusqu'à l'âge de trente ans et parle de sa femme Emilie, rencontrée il y a dix ans et mère de ses deux enfants. Mais l'animateur explique surtout garder son téléphone portable allumé pendant son émission. "Si je le garde toujours à portée de main, c'est que je reçois les audiences en temps réel. Ça me permet de caler les pubs. Je les lance quand on est haut ou en fonction de la concurrence. Pendant la coupure pub, je peux décider de revoir le conducteur de l'émission, voire d'embarquer une caméra avec moi dans la rue, comme je l'ai fait un jour en me rendant chez TF1... J'adore la spontanéité qu'offre la télé. Cette immédiateté me ramène à ma première passion pour le sport. Que ce soit au foot ou au tennis, j'ai toujours adoré la compétition", explique-t-il.