Opération déminage, ce matin, sur RTL, pour Maïtena Biraben. Après les révélations de puremedias.com sur son absence su "Grand Journal" depuis vendredi, l'animatrice a donné sa version des faits. Evidemment, elle n'a pas claqué la porte de l'émission pour un conflit avec sa production, mais suite à un "pépin de santé". "Je suis un peu sidérée. On a pu lire que j'avais été mise à pied par ma chaîne, donc, je le démens, la chaîne aussi, a-t-elle expliqué. On a pu lire que, contrariée, je ne vais pas à mon travail, alors je sais bien qu'on fait un métier bizarre à la télé mais, quand même, on est soumis au même code du travail que tout le monde. On ne peut pas ne pas aller faire son travail parce qu'on est contrarié. Je trouve cela tellement drôle !".
Mais elle ne nie pas le clash avec sa rédaction et la production, confirmé mardi par la chaîne dans un article du Monde. "Oui oui, je vous confirme, on s'engueule dans les rédactions, ça arrive ! Ce n'est pas pour autant qu'on claque la porte et qu'on arrête son job. Ça n'existe pas ça, voilà", a-t-elle assuré, annonçant son retour aux commandes de l'émission dès ce soir. "Il a été dit que je serais comme une espèce de marâtre, fâchée contre mon équipe après l'émission du décès de Prince. Encore une fois, les rédactions sont des endroits où on hurle de rire et on s'engueule, oui, mais ce n'est pas le sujet. Ça n'existe pas quelqu'un qui ne retourne pas faire son travail parce qu'il s'est engueulé avec sa rédaction", a-t-elle expliqué dans une interview au micro d'Isabelle Morini-Bosc, chroniqueuse sur D8, filiale de Canal+. Malgré ce démenti, puremedias.com confirme ses informations publiées vendredi. Cet épisode est en réalité une nouvelle illustration des relations tendues entre Maïtena Biraben et la production de l'émission depuis plusieurs mois. En février dernier, Isabelle Siri, productrice éditoriale de l'émission avait par exemple été évincée au profit de la rédactrice en chef du "Grand 8".
Depuis septembre dernier, Maïtena Biraben s'est adjoint les services d'Anne Hommel, spécialiste en communication de crise. C'est elle qui gère les relations de l'animatrice avec les médias. A chacune de ses interventions, cette proche d'Anne Sinclair et de DSK est à ses côtés pour la coacher. Avec des résultats pour le moins mitigés. On n'a retenu par exemple qu'une petite phrase de sa première prise de parole dans Le Parisien pour annoncer sa rentrée sur Canal+ : "Ce sera une émission polie". Cette déclaration avait inspiré Charline Vanhoenacker, sur France Inter, qui avait qualifié l'animatrice de "domestique". L'ex-animatrice du "Supplément" s'était alors invitée sur France Inter, dans "L'Instant M", pour se payer la chroniqueuse maison, en direct.
Quelques jours plus tôt, sa bourde sur le "discours de vérité" du FN en direct n'avait pas été suivie d'excuses à l'antenne. Cette dédramatisation n'a pas été comprise par les téléspectateurs et les observateurs. Adepte de la méthode Coué, en novembre dernier, c'est au Parisien Magazine qu'elle assurait que le talk d'access de Canal allait finir par "cartonner". Mais l'audience de l'émission n'a jamais décollé : un peu plus de 400.000 téléspectateurs (2,6% de PDA) pour la première partie de l'émission depuis le 4 janvier dernier, et 625.000 personnes (3%) pour la seconde. Puis en mars dernier, pour sa dernière prise de parole, elle assurait à Grazia que "tout le monde voulait son job" à Canal+, malgré la crise traversée par la chaîne depuis plusieurs mois et la prise de pouvoir de Vincent Bolloré.