Les médias sont depuis longtemps une des cibles privilégiées de Marine Le Pen. Invitée ce midi du "12-13 dimanche" de France 3, la présidente du Front National les a une nouvelle fois mis en cause comme le rapporte l'AFP. Elle a ainsi accusé les médias de se livrer à une surveillance disproportionnée des candidats FN aux municipales, proche, à l'entendre, du pur et simple espionnage.
"Les médias s'amusent à surveiller des candidats du Front national qui ne sont pas, il est vrai, des professionnels de la politique, qui sont des mères de famille, des chômeurs, des fonctionnaires, des chefs d'entreprises (...) des gens qui sont les représentants des Français qui ne se sentent pas représentés par les autres" partis, a ainsi dénoncé Marine Le Pen sur le plateau de France 3. La leader du FN a plus précisément mis en cause les journaux régionaux La voix du Nord et Nord Eclair, accusés d'avoir fait un "reportage" au cours duquel leurs journalistes ont "surveillé le logement" d'une candidate FN pour souligner que "ses volets étaient fermés de nuit comme de jour". Tout cela dans le but de montrer qu'elle n'habitait pas à cet endroit selon Marine Le Pen. "Ils ont passé la nuit devant le domicile de la candidate du FN. Croyez-vous que c'est raisonnable et sérieux ?", a interrogé la dirigeante frontiste. Selon cette dernière, cela "démontre la volonté des médias de venir peut-être en soutien d'une classe politique en train de s'effondrer".
Cette nouvelle sortie de Marine Le Pen contre les médias est intervenue dans un contexte particulier. Le 17 octobre dernier, une candidate FN aux municipales dans les Ardennes a créé un véritable tollé politique en comparant, devant les caméras d'"Envoyé Spécial" sur France 2, Christiane Taubira à un singe. La militante a depuis été exclue du parti. Jeudi, c'est Marine Le Pen elle-même qui s'est fait épingler par le "Petit Journal" de Yann Barthès pour avoir présenté comme authentique une table ronde avec des retraités qui était en fait totalement préparée à l'avance.