Les kits de campagne du Front national au centre d'une enquête. Ce jeudi, Libération consacre sa Une (titrée "Bleu, blanc, louche") et ses premières pages au financement des campagnes des candidats du parti de Marine Le Pen, via le microparti Jeanne et la société Riwal, et qui serait imposé aux aspirants candidats. La présidente du Front national n'est toutefois pas directement liée à l'enquête, Libération notant que son nom n'apparaît pas dans les statuts du microparti Jeanne, dirigé par ses proches.
La Une et le dossier n'ont pas plu à Marine Le Pen qui, invitée ce matin de l'interview politique de la matinale de Radio Classique et LCI, a annoncé qu'elle allait attaquer en justice le quotidien. "Vous allez trouver des clients à Jeanne parce qu'il y a beaucoup de candidats qui précisément aimeraient bien faire campagne avec des sommes qui sont aussi raisonnables. Evidemment, nous allons porter plainte contre Libération, comme nous l'avons fait contre Le Nouvel Observateur", a-t-elle ainsi lancé.
"La justice pose des questions. Ca peut être légitime mais j'ai de plus en plus le sentiment avec cette espèce de diffusion de suspicions dans la presse que cette justice ne cherche pas la vérité, qu'elle cherche à démontrer que le Front national serait comme les autres partis politiques et que donc on chercherait des rétro-commissions. Eh bien pas de bol, le Front national n'a jamais touché la moindre rétro-commission", s'est défendue Marine Le Pen, affirmant n'avoir "aucune inquiétude". "J'ai le sentiment encore une fois que la presse, par insinuations, par suspicions, crée une espèce d'ambiance de doute. Il n'y a aucun doute à avoir. Le Front national n'a rien à se reprocher", a-t-elle enfin lancé.